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Mon petit tour il y a quatre ans avec Bernard et Bertrand m'a donné envie de repartir par là-bas, cette fois avec Mimi. La traversée des Rhodopes, puis celle de l'Epire sur cette route plus entretenue qui se dégrade d'année en année et qui risque de devenir bientôt impraticable, tout cela nous a incités à prévoir un tour dans les Balkans.

Comme Mimi ne peut pas prendre 2 mois de congés comme le trio de retraités que nous étions en 2018, il a fallu trouver des solutions pour réduire au maximum l'aller et le retour des Balkans. On a donc opté pour un aller-retour à Niš en Serbie, où Mimi connaît des gens chez qui on peut laisser la voiture en garage mort pendant 4 ou 5 semaines.

Un tracé provisoire, avec découpage des étapes, a montré qu'on risquait d'être un peu long en temps, par conséquent on a prévu deux fois l'utilisation du train bulgare.

Le voyage devrait donc se dérouler ainsi, dans les grandes lignes:

Conclusions (Budget, Matos)

- départ de Niš, passage à Belogradchik, puis Sofia (Mimi aime les capitales)

- train de Sofia à Veliko-Tarnovo

- Vélo de Véliko-Tarnovo à Burgas

- Train de Burgas à Plovdiv

- Traversée des Rhodopes en passant un petit coup en Macédoine du Nord pour éviter Tessalonique

- Traversée de l'Épire par la très belle route abandonnée jusqu'à Ionnina

- Remontée vers le Nord par l'Albanie, en longeant la frontière Est,

- Traversée d'un petit tour de la Macédoine du Nord, puis Serbie pour rejoindre Niš

Au total 2000 km, 25000 m de D+, soit une moyenne journalière de 85 km avec 1000 m de D+, la plus longue étape devrait faire 140 km entre  Korcë et Debar, avec  1400 m de D+, grosse journée donc, et l'étape avec le plus de dénivelé sera entre Kalampaka (Météores) ET Metzovo avec 1900 m de D+ et 80 km

Départ prévu après les Championnats du Monde de vélos couchés, un peu avant fin juillet...

En fait, une fois arrivés (et le tableau des étapes mis à jour après modifications mineures de l'itinéraire initial), nous arrivons à 1860km avec un peu lus de 20 000m D+, soit une moyenne par jour roulé de 81 km pour 873 m de dénivelé.

 Vendredi (22) on a bouclé les sacoches après une ultime vérification, on a chargé les vélos dans la Mirimobile, en démontant la roue avant du Treck et les deux roues du Méta, puis les sacoches et on a décidé de raccourcir les deux étapes prévues en voiture en partant dès le vendredi en fin d'après midi, après le boulot de Mimi.

On a roulé jusque dans les environs de Ulm, on a trouvé une auberge pas trop cher et avec un super petit déjeuner, et on est reparti samedi matin vers la Hongrie via l'Autriche.

Bien chiante, la route... Que de l'autoroute,  des gros orages et des ralentissements fréquents.  

Nous sommes passés par Budapest, pour admirer la ville depuis la rive droite, en descendant le Danube,  comme nous l'avions fait à vélo, il y a 4 ans, avec Bernard et Bertrand. Manque de chance, si cette belle balade est possible sur la piste cyclable, le quai sur lequel circulent les voitures est en sens unique, et il aurait fallu rouler dans l'autre sens, ce qui n'était pas notre route.  

Nous sommes arrivés à Kecskemét, ville importante de Hongrie où le centre ville est très joli,  genre parc,  mais avec des furieux en bagnoles-souvent pourries- qui roulent comme des tarés en ville.

Un petit arrêt à Szeged qui est une très belle ville du plus pur style  Middle East Europe, Et une heure d'attente à la frontière Serbie hongroise.

Enfin le départ !

Presque...

Pas facile de se dégager de l'hospitalité des parents de Bojan. Lui,  82 ans et très alerte,  parle anglais.  Elle,  Melissa, 73 ans, ne parle que serbe.  Ils vivent ensemble depuis 50 ans.

Quqnd Mimi,  admirative, leur demande quel est leur secret,  comment ils ont fait pour rester 50 ans ensemble,  Dragan,  plein d'humour, dit que ce sont les quarantes premières années qui sont les plus difficiles.

Après, c'est plus facile...

Excellent petit déjeuner avec du kisselo Mlialko comme je n'en ai pas mangé depuis plus de 50 ans, et un tas de petites choses serbes pus délicieuses les unes que les autres...

Et puis nous avons pris la route au nord, pour ne pas revenir sur Nis.  Ça nous aisait à peu près autant de km, mais Bojan nous l'avait recommandée, et nous n'avons pas été déçus, très belle route qui passe par la montagne.

Arrivés à Kjnacjevak, on s'est récompenses en prenant un hôtel de luxe à 47 euros (piscine et tout le tralala, puis en allant manger en ville dessaladesdes à base de tomates, de paprika (forcement) et du fois grille au BBQ, tout ça pour trois fois rien...

Initialement, on avait prévu un autre itinéraire,  plus court,  mais qui traverse la frontière en pleine cambrousse. Un chemin en Serbie qui s'arrête à 100m de la "frontière", un autre a peu près en face en Bulgarie qui commence un peu plus loin, et 250m à traverser dans ce qui ressemble à un pré, vu depuis Google Maps version satellite.

Moi ça ne m'affolait pas trop, d'autant que les 2 logiciels que j'utilise pour faire les traces GPX (VISUGPX et Komoot)  m'ont indiqué cette trace.

Mais Bojan, à qui j'ai eu le malheur d'en parler,  s'est renseigné. Il paraît que ce serait illégal, etc...

Les trucs illégaux,  c'est pas pour Mimi. J'ai donc tracé une route plus au nord, qui passe par un vrai poste frontière avec des vrais douaniers qui vont vaguement jeter un œil à nos papiers, au pire y rajouter une carte grise d'un Allemand qui aura eu la mauvaise idée de passer à ce moment-là (voir dernier voyage avec Bert et Bernard,  l'étape qui a fini à Roussé).

 On va essayer de partir un peu plus tôt, histoire de moins souffrir de la chaleur, et aussi de ne pas arriver trop tard... (encore que la chaleur ne nous a pas trop  gênés hier, alors que le thermomètre d'une station service, vers 14h, indiquait 36°C)

  Le reveil a été assez matinal. Nous avons été dans les premiers au petit déj.
On n'a plus l'habitude, mais en Serbie tout le monde fumé et partout. La salle du déjeuner sentait le tabac froid, et aussi la fumée fraîche, car ça fumait à toutes les tables en attendant le café (serbe biiien sur).
Déjeuner hyper copieux, avec œufs au plat, charcuterie en Veux-tu en voilà, mais aussi proia et pain beurre confiture.
On s en est mis plein la la;pe, mais absolument impossible de finir, sauf peut être pour les Serbes dont le poids moyen avoisine le quintal (et pas beaucoup de grs !)
On a charge les vélos, et à 8h15 on était sur la route (très belle d ailleurs la route,  qui suit une rivière qui descend douce;ent vers le Danube au nord).
Quelques travaux, des passages à circulation alternée, mais globale;ent on a bien roulé, presque jusqu a Zajevac.

Komoot nous avait indiqué un raccourci. En km on y a certes gagné, mais on a laissé quelques plumes dans une piste pourrie avec des pentes pas possibles, parfois supérieures à 10%...

On a finalemement retrouvé la route normale, que l on a suivi is  jusqu au poste frontière.Mimi est toute contente d'arriver en Bulgarie

Le policier nous a demandé nos papiers et les a scannés, après avoir consulté des fichiers.
Serait-ce à dire que nos entrées et nos sorties seraient enregistrées et contrôlées ?
Dans ce cas, nous aurions peut être pu avoir des problèmes, dans un petit mois, pour rentrer en Serbie qu officiellement nous n aurions pas quittée, en passant par le col sans nom suggère par Komoot et VISUGPX ?
Bref, on a  finalement peut être bien fait de passer par notre poste frontière officiel.
Côte bulgare, le passage à été beaucoup plus cool. Un vague contrôle, et des encouragements pour notre voyage.
Il faut dire que  par la suite, on a traversé une sorte de plateau dans le sens nord-sud, et nous avons franchi une demi-douzaine  de rivières qui coulent Ouest-est, avec a chaque fois une descente d'une bonne cinquantaine de mètres et remontée d autant dans des pentes avoisinant  les 10% et une chaleur suffoquante.
On a bu pa mal, fort heureusement  on avait des réserves et des chaussettes mouillées sur  les gourdes pour les maintenir au frais. Super efficace...
Om a fini quand même par arriver à Belogradchik, mais je  dois avouer que les derniers km ont été bien longs...

Là suite: on S est poses  dans un bar-epicerie à l entrée de la vile en bas, et  on a bu à deux trois litres de boissons fraiches: Schweppes, eau plate et jus de pomme. Ensuite, une fois bien réhydrate, nous sommes montés au centre ville où on a fait le touristes, acheté quelques tomates et concombres pour nous faire une chopska maison, plus quelques Crozets au Comté.
Là nuit est  tombée vite, on a perdu une heure de décalage horaire, et on va se coucher dans la tente sans le double toit, mais bien fermee car les moustiques, arrivés d un coup, sont infernaux,,,
Les photos, ce serq pour demain car pas de wifi ce soir...

Après une nuit  qui aurait pu être tranquille s'il n'y avait pas eu de la musique, au loin, jusqu'au lever du soleil. Le Bulgare est fêtard...

On a plié tout notre bazar, pris notre petit déj sur la table pas loin de la tente, et on est parti sur la route sud, qui serpente entre les blocs de grès rose.
Nous avons passé un col, avec une montée bien cool côté nord, en remontant un petit torrent, et descendu de l'autre côté vers Montana.

On n'a pas trop forcé, la route était lisse et bien roulante, et nous sommes arrivés à Montana après 4 heures de route.

Les derniers kilomètres se sont faits sur une route avec d'interminables lignes droites, des paysages moins variés qu'au départ, si bien u'on à décidé de faire une halte dans un bistrot avec Wi-Fi, histoire de voire comment négocier au mieux le trajet à venir pour aller à Sofia, vu qu'il y a au moins deux itinéraires possibles.
On s'est aperçu aussi que le train que nous voulions prendre à Sofia passe pas loin d'ici, à Mezdra, et du coup on a décidé de zapper l'étape Sofia, d'autant plus que notre hôte Warmshowers nous a informés qu'elle n'était pas là à notre passage.
Mimi aime les capitales. Mais franchement, Sofia, c'est assez moche et il vaut mieux passer notre temps ailleurs, par exemple à Burgas au bord de la mer ou à Plovdiv.
Donc le nouveau plan c'est nuit ici à Montana, vélo demain jusqu'à Mezdra (une petite soixantaine de km) et on prend le train jusqu'à Gorna Oryahovitsa, ou nous logerons dans un B&B. Du coup on aura la journée pour visiter Veliko Tarnovo avant d'aller au camping situé à une quinzaine de km.
Changement de programme donc, mais ce n'est pas pour nous deplaire: il faur programmer un minimum, si l'on veut ne pas déborder du cadre des jours prévus pour le voyage, mais on n'est pas non plus en voyage organisé...

L'hôtel est... bulgare. Vieillot,  mal foutu et à peu près propre. La salle de bain comporte un WC, un lavabo et une douche, le tout dans 3m2. Détail amusant,  l'écoulement de la douche est situé à l'opposé des robinets de douche, entre le lavabo et le WC. C'est donc ce qu'on appelle couramment une "salle d'eau"

Une fois nos affaires posées et une douche prise, nous sommes allés en ville voir entre autres ce qu'il y a dans les supermarchés.

On a été bien surpris

Un tas de produits divers et variés, si bien qu'on a décidé de manger dans notre piaule des trucs achetés au traiteur du supermarché, genre Poivrons ou feuilles de vignes farcies, un autre truc indéfinissable à base de fromage dans un pâte frite et panée,  et une bouteille de Chardonnay bulgare.

Ils ont encore une marge de progression..