• La cafetière, le quart, le trike. Tout est prêt, après une remise en état du trike,: changé les plaquettes de frein, et aussi les pneu avant, après inspection de Nils.

    Départ de Buis, direction Castelnau de Montmirail, un peu à l'ouest d'Albi, pour rejoindre La Vipère et Isabelle (alias Zazie dans le rétro).

    Buis, Vaison la Romaine, Suze la Rouse, Mondragon. Passage sur le pont de l'autoroute du soleil.... Chacun choisit sa manière de partir.

    Pont St Esprit, je remonte la vallée de la Cèze. Petit détour par Goudargues (très joli)

    Camping à Saint Jean de Maruejols, familial, tranquille, pas cher, un peu à écart du village. Violent orage pendant la nuit. La foudre n'a pas du tomber très loin. Je médite sur le choix de la tente, un peu plus lourde que celle utilisée il y a trois ans (une Coleman de 960gr) , mais bien plus confortable, surtout dans des conditions de fortes pluies...

     Dimanche 7

     Saint Amboix, Bessèges. Là, je me plante et prends la vallée un peu plus au nord. Après une dizaine de km, je m'aperçois de mon erreur et prends une route de traverse qui me ramène sur Génolhac, après une descente (et une remontée !) dans la vallée de la Cèze avec des pentes de l'ordre de 15%. ça m'apprendra à ne pas lire la carte plus souvent !

    Paysages ardéchois rugueux. Des murs en pierres, un peu partout témoignent de l'opiniatreté des anciens à rendre cultivables ces terres arides. Quelle vie ont-ils du avoir, pour réussir à subsister...

    A Genolhac, je prends une route qui monte au col de la Croix de Berthel (1088m) et qui me permet de trouver le Tarn, pas bien loin de sa source. Alternance de petite pluie et de vent,dans la descente je choppe l'onglée. J'hésite à sortir mes gants (que j'avais prévu au cas où...)

    Arrêt carte postale à Pont de Montvert

    Florac. Quelques km sur la nationale avant d'obliquer à gauche pour entrer dans les Gorges du Tarn. Retour du soleil, de la chaleur.

    Arrêt au camping de Sainte Enimie, plongeon dans le tarn, douche, casse croute.

    Lundi 8

    Descente cool des gorges.

    Un hameau, sur la rive gauche, manifestement ravitaillé par téléphérique.

    Au camping, on m'a conseillé de remonter sur le causse Méjean pour descendre les gorges de la Jonte. A La Malène, je grimpe par une très jolie route bien pentue en lacets.

    Avant d'arriver sur le Causse, des points de vue sympas sur les petits villages accrochés au bord de la rivière.

    Le Causse, austère, mais beau comme tous les déserts peuvent l'être.

    Juste avant Meyruels, tout en haut des gorges de la Jonte, un vautour s'amuse à faire du vol de pente juste au  dessus de moi.

    Retour dans les gorges, de la Jonte cette fois.

     Passage à Millau. Le viaduc est là qui se découpe dans le ciel, majestueux, élancé, donnant une impression à la fois d'imposant et de fragile.

    Mardi 9 et mercredi 10

    Descente du Tarn, des endroits vraiment très sympa pour les cyclistes en général, et les cyclo campeurs en particulier: campings pas cher (traduction pour Bertrand: peu dispendieux), rencontres avec des hollandais pédalants, ainsi qu'un couple australo-new zélandais avec qui je partage le repas du soir (et une bouteille de rouge)

    Je suis toujours le Tarn qui se transforme en une succession de longs lacs de retenue. Une ancienne voie ferrée permet de ne pas trop faire de détours (quand on a une bonne carte à jour!!).

    Des aménagements sérieux pour les cyclistes, qui ne coutent pas cher et qui sont cependant très sécurisants

    Une rencontre avec un tout nouvel acquéreur de Condor

    La voie ferrée continue sur la rive droite, mais elle n'apparait pas sur ma maudite carte au 1/200000. Je reste donc rive gauche, et gagne une petite grimpette gratuite sur le Causse

    Bon. De temps en temps, ça ne fait pas de mal non plus de prendre de la hauteur...

    Un peu plus loin, je rencontre Marie, 1m50, cyclo campeuse solitaire. On fait un brin de route ensemble, et on rencontre sur une toute petite route, rive droite, très valonnée, un couple sur un Pino tout neuf.

    Marie fait étape un jour ou deux à Albi,je continue sur Castelnau de Montmirail, on prend un pot avant de se séparer. En discutant comme ça, on se rend compte qu'on a des connaissances communes, bien qu'elle soit savoyarde et moi franc comtois.

    Nos routes divergent devant le plus grand tas de briques au Monde, la cathédrale d'Albi.

    Mercredi 10: journée repos avec La Vipère et Zazie (dans le rétro)

    Promenade dans Puycelci, village médiéval qui vaut bien Cordes (de l'avis de La Vipère et d'Isabelle qui ont visité les deux. Le même genre, en fait, avec les boutiques pour touristes en moins.. [Note spéciale à l'attention de la 4].

    Jeudi 11

    On décide d'aller visiter Albi. En cours de route, on se fait doubler par une bagnole qui nous fait signe de nous arrêter. C'est Bernard, un gars qui a acheté un Condor, qui ne s'en sert pas et qui songe à le revendre. Et qui ne connaît pas l'existence du Forum!!! On lui dit qu'il n'est pas tout seul dans le coin, qu'il y a un nid à Toulouse.

    Il repart et vient à notre rencontre, dans Albi, sur son vélo couché.

     

    Ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau à Albi, mais on peut difficilement y échapper... Par contre le cloitre de la collégiale Saint Salvi est une pure merveille...

    La Vipère et Zazie rentrent à Castelnau de Montmirail pendant que je reprends la route, la panse bien alourdie d'un super repas gastronomique... Je découvre presque par hasard une superbe voie verte, une ancienne voie ferrée, aménagée en terre battue, mais très roulante, ombragée et peu pentue entre Albi et Castres. Les cotes (plats montants) passent sur la plaque. Il parait qu'il y a la même entre Mazamet et Bédarieux...

    Le soir, étape au camping municipal de Mazamet

    Vendredi 12: je retrouve Gérald

    Départ de bonne heure, histoire me taper la montée de la Montagne Noire à la fraîche.

    Carcassonne. Rien à signaler. Je fais des photos du trike un peu comme celles du nain de jardin d'Amélie Poulain ;-)

    On s'est donné rendez-vous à Limoux, avec Gérald qui arrive de Narbonne (il a pris le train à Lyon). Je profite de la connexion du MacDo pour mettre un peu le blog à jour. On repart vers le sud, direction les Pyrennées !

    Un peu énervant, le Gérald, comme gars, sur un vélo. Il a les doigts posés sur le guidon, un peu comme s'il jouait du piano, il est facile (pas trop chargé non plus, mais quand même). Derrière, j'en chiiiiiiie !

    Arrêt au camping d'Axat, un peu perché, mais dont la cote à 12 ou 15% sur un petit kil est récompensée par un site extraordinaire, loin de toute pollution sonore, avec les falaises comme horizon

    (Là, je triche, c'était le lendemain, juste avant le départ. Avez-vous remarqué comme habile est la transition ?)

    Samedi 13 (Lendemain du vendredi 12)

    On monte par la vallée de l'Aude. Jusqu'à la grotte de l'Aguzou, tout passe sur la plaque. Après, ça se gâte. Belle montée, en tous cas, avant d'arriver sur le plateau du Capcir,. On finit en beauté par le -bien nommé- Col du Calvaire

    Axat étant à 421 m d'altitude, ça fait quand même un peu plus de 1400m de D+ pour arriver là... On se trouve un camping avec un gérant vraiment adorable à Egat, et on se prend un méga orage de pluie-grélons une fois installés. Pour éviter les premières gouttes en sortant du supermarché situé en contrebas du village, je montre un peu à Gérald comme peut monter le trike à vide (qu'il ne s'imagine surtout pas qu'il va régner indéfiniment sur la Vipérine !). Un peu plus tard, je le surprends à vider sa tente-piscine avec une éponge. Seul le tapis de sol est étanche dans sa tente, comme dit La Vipère (dont la langue est à la hauteur du pseudo): "Il devrait la planter à l'envers" :-)))

    Dimanche 14   Descente sur les Corbières

    Passage devant le magnifique four solaire d'Odeillo, puis descente d'enfer (du 10% sur une quinzaine de km), après Mont Louis. Arrêt touristique à l'entrée des Gorges de la Caarença (prononcer Ka-ren-ka)

    Le petit train jaune sur son viaduc

    Une quinzaine de bornes avant Perpignan, après s'être baffrés de pêches juteuses à point, on quitte la vallée de la Têt par le col de la bataille (hé oui, des batailles, y'en a eu un peu partout, et pas seulement dans le Vercors)

    Gérald, qui connaît bien la région, prend l'initiative de l'iténéraire. De toute façon, comme je suis derrière, je suis...

    Le ciel se charge, on a repéré qu'il y avait un camping à Tautavel. A un moment -tiens! je suis devant, ça devait descendre-, je vois Tautavel à droite et lui me crie "à gauche!, à gauche!". Bête et discipliné, j'optempère, on monte un col, il commence à pleuvoir bien comme il faut, je lui dis:
    - Y'a un camping dans le prochain bled ?
    - J'en sais rien, qu'il me répond !!
    - Si je comprends bien, on n'est pas allé à Tautavel, où on aurait peut être eu le temps de planter la tente avant l'averse, pour aller quelque part où y'a pas de camping ???
    - Ben oui, me dit-il, mais je ne pensais pas qu'il allait pleuvoir, et puis ça me paraissait un peu tôt pour s'arrêter.
    On a passé un bon moment sous un arrêt de bus à attendre que ça se calme. (Je l'aurais bouffé ! Mais le charme des sorties de cyclo-camping avec Gérald réside justement dans ce genre d'imprévu ou de supputation plus qu'hasardeuse, sans oublier son flegme très british et son caractère toujours égal et optimiste)

    On trouvera un camping quelques kilomètres plus loin.

    Lundi 15

    Le beau temps est revenu. Superbe parcours pour traverser les Corbières par des routes dans les vignes, dans des gorges, pour arriver en bordure de l'étang de Bages et de sigean

    Pique-nique à Narbonne, et on reprend la route direction Beziers où Gérald reprend le train demain

    Le soir, arrêt au camping de Colombiers, où nous sympathisons avec un couple -et leur bambin de deux ans- qui font le canal du Midi en cyclo-camping. Chapeau ! On fait essayer les vélos. Je crois qu'on a fait un adepte...

    Mardi 16 août Dernier jour

    Les écluses à Béziers, la gare de Béziers, je continue tout seul encore une vingtaine de km où j'ai rendez-vous avec mon frère Gil, chez lui, à Pezenas. Le voyage en trike est fini (snif !)

    En tout cas, des coins magnifiques, où il serait très interessant de concocter des parcours pas trop montagneux pour des cyclo-campeurs néophytes.. A faire et à refaire...


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique