Kromidovo - Doirani
La tente était plantée sous les arbres, on ne s'est pas levé très tôt. Le soir il faisait vraiment chaud, mais sur le coup de 4 heures du matin, on a apprécié les duvets.
Et puis on a bien discuté (surtout Mimi) avec John, le proprio hyper sympa.
A titre indicatif, on en a eu pour 24 levas de camping, et 15 levas de boissons (1 verre de Blanc, 3 de rose et une super bonne bière comme à la maison (Brasserie Marceau).

On a fini par décoller sur le coup de 10h45, on n'a pas repris le chemin dans les vignes comme le suggérait Komoot, mais on a rejoint l'autoroute un peu plus a l'ouest.

Grand moment que l'autoroute en Bulgarie ...
On entre sur une bretelle, il y a un panneau d'interdiction pour les piétons, pour les tracteurs, mais rien pour les vélos !
D'ailleurs nous sommes passés devant une bagnole de flics garée sur une bretelle: ils n'ont pas bougé.

À la frontière, en Bulgarie, c'était marqué "Don't stop here, go to Greece". Au poste de frontière côté grec, on a donc sorti les cartes d'identité. Rien que de les voir, le policier nous a fait signe de passer.
Le poste frontière est sut l'autoroute et nulle part ailleurs. C'est pour cela que les vélos y sont tolérés.
Un peut plus loin, il y avait le péage. La encore, on nous a ouvert la barrière sans rien nous demander.

Ahhh ! L'autoroute grecque, c'est quelque chose...

On aurait pu continuer comme ça jusqu'à Thessalonique, mais quand même, faut pas exagérer...
On est sorti une quinzaine de km après le poste frontière pour partir vers l'ouest, direction Kilkis...
Belle route, pratiquement personne.
On s'est arrêté dans un bled, Petritsi, où il doit y avoir un bistrot pour 50 habitants.

On voulait du Wifi, alors on s'est arrêté dans un bistrot moderne, mais en repartant on s'est fait épingler par le proprio du bistrot d'à côté, plus "ancien" qui a voulu absolument qu'on fasse de la pub sur son bistrot sur Internet. Trop marrant. J'ai fait une courte vidéo, je la mettrai dès que j'en aurai les moyens techniques.

Ensuite, de grands bouts de plats, des côtes qui passent "sur la plaque", et on est arrivé dans notre hotel vers 17h30...
Pourquoi des arrêts avec du Wifi ?
Parce que Mimi, qui a été privée de Sofia, veut voir Thessalonique...
Elle a été excellente pour arriver à trouver une solution:
On passe deux nuits au lieu d'une dans notre hôtel de Doirani, et demain on fait un A/R en train à Thessalonique.
Mais ça c'est demain, on vous racontera, on a déjà fait un repérage ce soir...et
Ce soir nous avons donc dîné en terrasse, à 200m du lac Doïran, avec en fond de décor au nord les Rhodopes dont les derniers crête servent de frontière avec la Bulgarie et à l'ouest, derrière le lac, les montagnes de Macédoine.
Blanc local, fruité, salade grecque et salade de choux et de carottes, poisson du lac frit et Courgettes frites au tsatsiki fait maison.
Il y aura des photos de tout ça, mais ce soir le wifi est insuffisant.

A Doirani, pas vraiment de gare. Juste un bâtiment paumé en pleine cambrousse à un bon km de la gare.
Le train, normalement ne s'y arrête pas, sauf si l'on a appelé un certain numéro de téléphone.
Là patronne s'en est occupé, et nous sommes allés à pied à la station.
Attente..

Ambiance Sergio Leone

Sauf que dans les films se Sergio Leone les trains arrivent. Le notre pas. On s'est dit qu'après une heure de retard ça ne valait plus le coup de partir, et que vu la fiabilité des trains grecs on pourrait aussi rester sur les quais de Thessalonique.
Nous n'avons pas attendu seuls. Un type est arrivé, avec un vélo, pour se rendre à Thessalonique. Il prenait le train aujourd'hui pour bosser demain.
On a eu le temps de bien discuter avec lui. Georg, originaire de Géorgie, double nationalité gréco-suedoise. Il prend le train, car il n'a plus les moyens d'entretenir une voiture, avec ses 700€ de salaire...

Nous sommes donc rentrés à l'hôtel et sommes repartis à vélo, au grand dam de Dimitri et Vasso, les proprios de l'hôtel qui semble-t'il, nous ont pris en affection...

Départ à 11h du mat', pas un gros dénivelé mais de la distance. Ça a commencé plutôt bien sur les 50 premiers kilomètres

 mais les 70 restants, c'était tout plat mais vent de face. Étape de liaison qui n'a pas du tout plu à Mimi (à moi non plus d'ailleurs, mais quand il faut rouler...)

On a quand même fini par arriver à Methoni, au camping que je connais pour y être passé il y a 4 ans.

Un plouf dans la Grande Bleue, une douche sur la plage, et retour à la tente pour une salade grecque (on est passé du Siréné à la Feta), puis pâte-bolo party, et pour finir une glace italienne au bar du camping.
Musique débile, mais bonne glace.

Camping blindé de monde, mais familial, beaucoup d'enfants. La musique débile du bar n'était pas forte et n'a pas duré longtemps.

Nous non plus.
Malgré la chaleur nous nous sommes endormis dans notre tente sans double toit, mais avec moustiquaire. Car ils sont voraces. Ils attaquent vers 19h30 et ne vous lâchent plus jusqu'au matin.

Pas un bruit durant la nuit, pas de chien qui gueule, pas d'enfant qui pleure, rien.
Juste les tourterelles qui commencent leur cirque toujours trop tôt. Y'en a trop, de ces volatiles...

On est parti beaucoup plus tôt que la veille, on s'est fait 2 ou trois montagnes russes avant d'arriver sur le bord de mer, et là, route toute plate pendant des kilomètres, avec le Mont Olympe sur la droite, pas loin, et la mer Egee sur la gauche.

À Neos Panteleimonas, je ne me suis pas fait avoir comme la dernière fois: un raidart dans les 15% qui remonte depuis la mer au dessus du château de Palamon. J'ai pris une route au dessus, ce qui nous a évité tout le raidart, mais on s'en est fait la moitié quand même.
La prochaine fois que j'y repasse, je prends la grande route qui monte doucement et qui arrive en haut du raidart.
Ensuite, une route sympa au bord de mer.

Visite expresse de Palamon, joli village de pêcheurs devenu un centre touristique avec plein de restaurants de poissons et de fruits de mer.
On a quitté le bord de mer pour nous diriger vers l'intérieur des terres, en passant par les gorges de la Penée.

Contrairement à hier nous avions le vent dans le dos, et nous avons bien avancé dans la plaine brûlée par le soleil, avant Larissa. Temperature ambiante: 35°C. Y'a intérêt à rouler vitepour avoir de l'air, et d'avoir tout le temps de l'eau dans les gourdes. 

I'll n'y a que l'eau fraîche qui semble désaltérer. On y arrive bien avec nos gourdes dans des chaussettes, à condition de les humidifier de temps en temps avec de l'eau contenue dans in bidon supplementaire

Nous sommes arrivés vers 17h et avons eu de la peine à trouver un bistrot. Ville fantôme de Lucky Luke, magasins fermés, personne da's les rues.
Après avoir bu une très bonne bière artisanale au Klimax, on a trouvé un hôtel, on s'est installé, douché (et même rasé !)
Et on est descendu en ville pour se faire un petit restau.
Perso, j'espérai prendre un couscous, histoire de donner à fond dans le calembour, mais finalement on a mangé grec.

Là ville avait changé: du monde partout, dans les restau, que les terrasses, des femmes habillées très chic, des gens qui sortent, se retrouvent pour manger ou boire un coup.

Plus la même ville, beaucoup de jeunes, ambiance super sympa.
Une dernière bière pour moi, un dernier jus pour Mimi (genre carotte-orange), et nous sommes rentrés à l'hôtel.
Larissa, si on ne connaît pas, on n'a aucune raison de s'y arrêter. Pourtant le centre ville est magnifique, avec des dizaines de petits restau, de bars, de glaciers.
On n'a entendu parler que grec
Aucun touriste.
Qui viendrait faire escale ici, à part des cyclorouristes qui doivent bien faire étape quelque part, ou bien un automobiliste qui aurait pété quelque-chose sur sa voiture ?

Pourtant, Larissa est le centre géographique de la Grèce, si l'on en croit Wikipedia...
Agréable découverte donc. 

Il a fait chaud, on a dormi avec la clim sur 27. C'est pas trop mon truc, mais il faut reconnaître que des fois c'est pas mal...
Petit déj copieux à l'hôtel : muesli, yaourt, lait, tartines, tranche de cake pour moi, omelette et bureks, muesli pour Mimi.
Et on a pris la route pour aller à Trilaka, puis à Kalampaka.
Là route est une 4 voies qui serpente entre des collines pelées, sans vraiment de côtes. Ça roule bien, le soleil est voilé voire carrément caché par les nuages et il ne fait pas trop chaud
Les paysages sont très variés, changent à chaque détour de colline, avec un fond de vallée tout plat et fertile.

La route évite tous les bleds, à la réflexion d'ailleurs je n'en ai pas vus.
Ca a au moins l''avantage de limiter les pauses.
En un peu plus de 3 heures on est arrivé à Trikala.
On s' est arrêté à un boui-boui à l'entrée de la ville.
Une nectarine et une limonade bien fraîche (Mimi voulait de l' eau gazeuse, mais le serveur grec et moi on ne s'est pas bien compris) et on a repris la route .
Les Météores, on les voit de loin. De Trikala à Kalampaka, c'est tout droit.

Mais plus on approche, plus c'est impressionnant. C'est encore l'avantage du vélo sur la voiture : le spectacle dure plus longtemps et se déguste à chaque coup de pédale...
Le camping est vraiment sympa, avec des blocs de grès partout autour.
Quand on arrive, on vous dit de vous installer "où on veut", et on revient après s'enregistrer à la réception-taverne.
Musique grecque, tonnelle de bignonias, vus sur les Météores tout autour.
Le minimum est de s'asseoir et boire une biere.

Si on n'avait pas acheté au Lidl du coin de quoi se faire un repas pantagruelique, on se serait peut être laissé tenter par les souvlakis que le barbecue, bien chaud, attend...

Demain, journée de repos, sans vélo. Balades à pied à travers les Météores...

675 km depuis Plovdiv. On a bien mérité un petit break...

Les Météores sont à l'est du camping, et la tente est sous les arbres.
Deux bonnes raisons pour faire la grasse matinée.
Petit déjeuner tardif, puis grande balade à pied dans les Météores.

On traverse le village de Kastraki et on va au Grand Météore, en passant par un chemin surplombé par un monastère.
Tous seuls ou presque, comme marcheurs. On croise quelques tortues, et on arrive à l'entrée du Grand Météore.

Le point de vue est impressionnant.
Ou plutôt : Les points de vue sont impressionnants, car à chaque dizaine de mètres parcourus, la perspective change, se dégage une échancrure entre deux Météores qui semblaient jusqu'alors ne faire qu'un bloc.

Nous arrivons jusqu à un parking blindé de voitures et de cars de touristes.
Franchement, ils ne peuvent pas voir le dixième de ce que l'on découvre à chaque pas. On se dit même que ce serait dommage de fire cette route à vélo, tous les 20 mètres on a envie de prendre une photo.

On quitte la route bruyante pour un petit sentier qui nous fait redescendre à Kastraki en passant entre des blocs verticaux.
Dans les montagnes au sud ouest on entend gronder un peu l'orage et Mimi à vu des éclairs.
On s'arrête à Kastraki pour grignoter un Apfelstrudel (moi) et une tarte aux epinards (Mimi) et on rentre au camping.
On s'installe sur les confortables chaises au bord le la piscine.
Comme cadre, il y a pire...

Au bout d'un moment il tombe un peu des gouttes et on décide de s'abriter sous la tonnelle de la taverne à l'entrée du camping. Arrivent deux cyclotouristes, suissesses (que de "s"!) , qui sont parties de Venise.

Elles sont parties pour 6 mois, passent par tous les sites d'escalade qu'elles rencontrent, et trimballent sur leurs vélos tout le matos de grimpe.

On échange un moment, en particulier a propos des routes à venir, puisqu'elles voyagent dans l'autre sens.

Retour au coin cuisine, salade grecque, riz pilaf et raisin en dessert.

À propos des coins cuisines, les proprios de camping en France devraient voir comment c'est ici.

Outre le PQ dans les WC,  on trouve des tables et des chaises abritées du soleil et de la pluie, avec un coin BBQ et un coin brûleur à gaz, tout

ça mis à disposition des campeurs.