On en parlait depuis un moment: faire un voyage aller, pas une boucle où on revient bêtement au point de départ, un vrai trajet, avec un objectif, une traversée, etc.

On a donc décidé d’aller voir l'Océan du côté de Royan, puis, s'il restait du temps, de remonter pourquoi pas jusqu'à Nantes avec retour en train le long de la Loire.

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Elodie et Boris avaient passé quelques jours à Buis, et cherchaient un camping vers le Nord en direction de Besac, et pas trop loin. On leur avait conseillé l'aire naturelle de Saou.

Du coup, on a visé pour les retrouver le mardi soir, en partant vers midi.

Col d'Ey avec les bagages, Sainte Jalle, Saint Ferréol, Trente-pas, col de la Sausse, Bourdaux, et Saou. Le tout sous une chaleur accablante.

Arrivés secs au camping. Heureusement de l'eau fraiche dans le ruisseau pour se baigner (pas longtemps car vraiment très fraiche, et un petit burger le soir à la guinguette du camping avec Elo et Boris

Départ du camping après une nuit passée sous la tente, sans le double toit tellement il faisait chaud et il manquait d'air.

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Crest, Livron, un petit bout de la Nationale 7, puis la remontée de la très belle vallée de l'Eyrieux.

L'ancienne voie ferrée, utilisée de 1891 à 1968, a été transformée en voie cyclable: la Dolce Via. Malheureusement le revêtement n'est pas toujours "dolce" et la nécessaire concentration sur le pilotage dans les graviers, pierres et ornières nuit à la contemplation du paysage...

Étape au camping du Cheylard.

La Dolce Via encore jusqu'à St Martin de Valamas, puis les petites routes de l'Ardèche (et de l'Ardéchoise). Bien contents de pouvoir vraiment rouler sur du goudron...

On a bien pris de l'altitude, le Plateau ardéchois est vraiment là, avec ses maisons aux murs sombres et ses paysages rudes et caillouteux...

Le camping du Monastier est sympa, avec des tables, un préau pour s'abriter en cas de pluie, mais malheureusement situé tout en bas, vers la Gazeille, alors que la ville est perchée bien plus haut, avec une rampe que nous avons gravie pour faire quelques courses, sur le tout petit développement, avec les vélos non chargés ! Du coup, on se demande comment on fera le lendemain pour ressortir de notre trou avec nos 20 kilos de bagages...

Un bistrot super sympa en ville, qui ouvre tard dans l'après midi et qui doit, je suppose ne pas fermer tôt le soir...

On continue notre avancée vers l'Ouest. On n'a pas emporté de cartes papier, et nous le regrettons, car nous n'avons pas sur nos écrans de carte suffisamment large pour estimer notre avancement sur une grande échelle et suffisamment précise pour qu'y apparaissent les noms des points de passages les plus importants. A méditer pour la prochaine fois.

Sinon, nos applis sur smartphones donnent toute satisfaction: VisuGPX pour tracer la route de l'étape, en modifiant si besoin est en fonction du profil, et AplineQuest pour afficher la trace sur une carte en mémoire (grâce à Mobac Creator), ce qui a l'avantage de permettre de savoir où on est, même sans réseau, avec une consommation électrique modeste.

De toute façon, le smartphone est branché en permanence sur la petite batterie de l'E-Werk branché sur le moyeu-dynamo, ce qui fait que la  charge de sa batterie reste pratiquement out le temps au maximum.

C'est d'ailleurs grâce à ces applis sur smartphone que nous trouvons une petite route qui nous évite la côte qui nous faisait souci la veille: une montée plus douce qui nous ramène sur la route de Solignac-sur-Loire.

La route jusqu'à la Loire serait presque un peu monotone, avec de grandes lignes droites. Heureusement, la traversée du plus long fleuve français rompt définitivement le train-train qui commençait à s'instituer.

Le parcours est très vallonné, mais c'est comme ça qu'on aime: chaque côte gravie est récompensée par un point de vue en hauteur sur les paysages en contrebas.

On traverse l'Allier, bien plus sage à cet endroit que la Loire qu'on a vue ce matin...

Saint Arcons d'Allier, puis quelques kilomètres plus loin Langeac où nous nous installons au camping...