Hier soir on avait repéré un petit restau sans un quartier populaire. Nous avons mangé du poisson frais, genre dorade, bu une bouteille d'un excellent Sauvignon blanc bulgare,  et ensuite on a fait un tour à pied dans le centre.

Un monde incroyable aux terrasses, des promeneurs partout dans les parcs, une animation impressionnante pour un lundi à 23 heures !!

Ce matin, nous avons laissé vélos et sacoches à la réception de l'hôtel et nous sommes allés à la gare acheter nos billets de train: 36,50 levas pour deux places Burgas-Plovdiv (y compris les vélos).

En chemin,  nous avons découvert un grand marché couvert (pazari)  où Mimi a acheté 3 pêches et moi un énorme croissant au chocolat...

Très belle gare,  qui date du début du siècle dernier, avec de belles boiseries.

L'employée qui nous a délivré les tickets était très souriante, s'est amusée de voir nos efforts pour parler en bulgare.

Encore 2 ou 3 mois, et on sera capable de se débrouiller..

Ici, c'est la douceur de vivre, les gens sont cool. Rien à voir avec les villes précédentes avec leurs chauffards bruyants et leur musique occidentale envahissante.

Beaucoup de belles femmes (et de beaux mecs, dira Mimi), contrairement aux gens que l'ont a vus dans le Nord, ventripotents, en surpoids...

Ici, c'est plus occidental,  question hygiène de vie-surtout alimentaire- et aussi question recherche vestimentaire.

Selon toute évidence, les gens font attention à eux,  comme plus à l'ouest en Europe (enfin pas tout le temps)

Nous sommes ensuite allés dans un petit musee qui retrace l'histoire de la ville. En sortant, on est passé par une sorte de petit marché où on peut acheter dans des toutes petites boutiques qui vendent des mets "home made", en l'occurrence Poivrons et aubergines farcis.

Puis nous avons récupéré notre matos à l'hôtel.
Pour m'amuser, j'ai enregistré la trace de nos déplacements à pied depuis hier soir, après le restau.

Croyez moi: les étapes à vélo c'est de la rigolade à côté des déplacements à pied en ville avec Mimi...
On a pris le train, wagon air conditionné, une place correcte pour loger nos deux vélos.

On n'a pas regretté le choix du train pour aller à Plovdiv, car nous avons traversé une plaine immense, avec au nord les premiers contreforts du Grand Balkans, et un peu plus loin vers l'ouest, les Rhodopes qui se dessinent à l'horizon.

Pas cool, à vélo..

Nous sommes arrivés à Plovdiv à l'heure,  malgré un peu de retard en milieu de trajet.

 Je me suis (encore) un peu planté en sortant de la gare, partis dans la mauvaise direction, mais heureusement on s'en est aperçu rapidement. Une petite demie heure plus tard, nous arrivions chez Nadia et Nico, où du moins chez leurs parents à Belachtitsa, quelques km au sud.
Ils nous attendaient avec un BBQ. On a bien mangé, pas mal picolé et on s'est couchés à 1h du mat', après avoir bien discuté de cultures de occidentales et bulgare, de ce qui a poussé Nico à s'expatrier à Plovdiv... 

Nico s'est levé tôt pour emmener Nadia au boulot,  puis est revenu télétravailler depuis Belachtitsa. Nous avons pris le café, et ensuite il nous a emmèné à Plovdiv, près de son appartement (où il a continuer de télétravailler), et nous sommes partis à la découverte de la ville.

Nico nous a indiqué les Incontournables, et après 5 heures,  je crois qu'on a vu pas mal de choses.

Le site est assez exceptionnel, avec ses collines, sa vieille ville et ses maisons typiques

 Ceci dit,  Plovdiv c'est très joli, mais Mimi et moi nous avons trouvé que c'était moins vivant, moins cool qu'à Burgas. D'abord, c'est beaucoup plus touristique, on a entendu parler anglais, et même français !

Et puis c'est nettement plus cher. Nous ne nous sommes peut être pas promenés dans les "bons" quartiers, mais une chose est sûre, les restau du centre de Plovdiv sont nettement plus chers que ceux du centre de Burgas.

Moins de monde dans les rues,  moins de monde aux terrasses,  et des silhouettes plus massives, des femmes habillées, mais assez kitch voire mauvais goût, alors qu'à Burgas la mode était carrément occidentale...

 À 18h nous avons retrouvé Nico chez lui, et nous sommes allés ensemble dans un bistrot super sympa pas loin de chez eux, où se trouvaient déjà Nadia, qui était sortie du boulot, et Mila, sa sœur jumelle.

Mimi a pris un cocktail à la framboise (entre autres) et moi une n-ième bière...

Pas de vélo aujourd'hui, mais 20 bornes à pied dans Plovdiv, si j'en crois la trace enregistrée avec AlpineQuest...

Nous sommes tous rentrés en voiture à Belachtitsa et on a mangé classique,  chopska,  le restant du BBQ d'hier,  en buvant une (autre)  bière.

Demain, on essaie de décoller vers 9 heures pour aller à Batak. Il nous tarde de reprendre la route...

On dit Batak pour faire simple. En fait, le camping est un peu plus loin...

Nico est allé conduire Nadia au boulot. A son retour,  nous étions quasiment prêts à partir.

La nuit n'a pas été terrible-ou plutôt si-  entre l'envie d'ouvrir la fenêtre à cause de la chaleur, et celle de la fermer, à cause des moustiques, et de ce con de coq qui chante au matin, mais ça c'est normal, mais s'est mis à gueuler à 2 plombes du mat'!!

Komoot nous a fait passer par des petites routes avec des bosses. C'est sûr qu'on aurait pu faire plus rapide, notamment en passant par la plaine et Pazarchik, mais c'était assez joli, dès le départ où nous avons traversé sur des chemins de terre un futur lotissement de villas de luxe, avec vue imprenable sur Plovdiv.

Globalement, nous avons longé le pied des montagnes, jusqu'à Pechtera, où la route a suivi le petit torrent qui descend de Batak.

Route sinueuse en fond de vallée, mais fraîche et ombragée.

On n'a pas crevé de chaud, actuellement nous prenons un café au centre de Batak, 1030 m d'altitude, et la température est descendue à 22°C...

Rien à voir avec les 40°C à Lyon aujourd'hui (info donnée par mon frangin par téléphone tout à l'heure)

Arrivés à Batak, on s'est posé en face d'une épicerie où on a acheté des bricoles et de quoi se faire un bon repas ce soir.

Le plan, après, c'est s'installer au camping, peut-être se baigner dans le lac, et passer une soirée cool...

Ahhhh! Quelle bonne nuit ! Aucun moustique, aucun chien, aucun campeur qui parle fort, une température bien fraîche qui nous a fait sortir nos petites polaires avant de se coucher et les duvets ensuite...
Pareil au réveil, que des gens cool dans ce camping. Comme ça fait du bien !!!
Après le petit déj, nous sommes partis, mais pas trop tôt, car on ne s'était pas levé de très bonne heure (7h30) et puis on a pris notre temps..
Ça commence par 10 bornes de côte, qui nous amène à 1700m d'altitude.

La route est ombragée, la température sympa, bref ça monte bien.
Une fois en haut, on se retrouve dans un paysage de forêts, de valonnements. S'ils n'y avait pas de nombreux lacs, on pourrait se croire dans le Jura.

Où plutôt dans l'Ontario... De belles descentes, globalement moins de côtes, de belles pâtures, de beaux lacs, mais pas un seul bled avant Dospat.

Très beau panorama depuis la route sur le lac de Dospat, puis super descente après...

À Dospat, à tout hasard on achète de quoi manger ce soir. Dans le super hôtel d'Osina, j'avais eu il y a 4 ans un studio avec terrasse et kitchenette...
Je ne me suis pas fait avoir comme la dernière fois, nous ne sommes pas descendus tout en dessous du barrage de Dospat, mais nous avons pris une route qui le traverse, à vélo seulement, car l' accès est un peu rock n'roll et l'extrémité du barrage est fermée par une grille avec un portillon permettant le passage des piétons... et des vélos !
Encore une belle côte et une dizaine de km pour arriver à Osina, dans mon super hôtel... fermé !!!!
À cause du COVID, ils ont cessé leur activité tout le personnel est parti ailleurs.
C'est la proprio qui nous a renseigné en anglais. Elle était là il y a quatre ans et se souvient de mon passage, de mon vélo...

On lui demande où on peut aller,  elle nous répond que l'hôtel en face n'est pas cher. Oui mais bon. Moi, c'est ici que je voulais aller.
À côté de l'hôtel il y a une grande pâture qui vient d'être fauchée, nous prenons de l'eau, je sors à cette occasion ma nourrice de 5 litres) et on s'installe en sauvage.
On a de quoi manger ce soir, de quoi faire notre petit déj demain matin, et on est sûr qu'on ne sera pas embêté par les voisins...

On s'est de barbouillé, on a mangé notre chopska et du riz avec une ratatouille d'aubergines. Excellent.

20h30, on est dans la tente.

Dans l'hôtel d'en face, grosse musique genre orientale, peut être pour un mariage. Inutile de rappeler que la majorité des habitants sont musulmans , comme en témoigne la photo d'une des mosquée de Dospat,  que je mettrais demain si j'ai du Wi-Fi.

Il y avait de grands arbres à l'est, si bien qu'on a été assez longtemps à l'ombre, et que du coup, on n'est pas parti bien tot...
L'etape d'aujourd hui est un peu comme celle dhier, sauf que la bosse arrive après une cinquantaine de km...

L'activité ici,  c'est bois et pierre. De gros camions viennent chercher des palettes de lauzes.

On redoute un peu ce col, avec ses 900 m de dénivelé et ses nombreux passages à 9-10%, mais tout se passe bien, la vitesse de montée oscille entre 6 et 8 km/h.

En haut, statue de Gotse Delchef qui fut un patriote bulgare de la fin du XIX.
Très belle descente ensuite sur une route impeccable

... Jusqu'à Vanya, ou on a le choix d'aller au camping de Kromidovo, ou je suis passé il y a quatre ans, ou a celui de Chouchou ligovo, ou les avis de Google sont élogieux, surtout de la part de voyageurs à vélo.
Tant pis pour Kromidovo, avec son proprio anglais super sympa brasseur amateur, on va a ChouChouligovo.,. On avait appelé une bonne heure avant pour se renseigner s'il y avait de la place.
On sonne à la porte, on nous ouvre, le camping est petit, avec des allées de gravier et des emplacements gazonné, entre des place en gravier.
Et on nous indique notre emplacement: un carré de sable à la place du gazon. On dit à la charmante proprio qu'on ne veut pas être dans le sable (bonjour le sable dans la tente), mais la proprio nous dit que l'herbe, ce n'est pas pour mettre des tentes, parce que les tentes ça abîmé l'herbe.
Bon.
Avec Mimi on ne se dit rien, j'ai déjà checké pour voir a quelle distance on est de Kromidovo, et on se barre.
Je suis fou de rage. J'avais hésité entre un camping que je connais, et un autre que je ne connaissais pas, mais qui qui avait bonne presse, et je me suis fait avoir. Tous les avis de Google ont du être rédigés par des copains à eux, qui n'ont jamais mis leur cul dans une tente.
Komoot m'indique un chemin pas possible qui commence pqr des raidarts à 12% sur une route en béton, puis la pente s'adoucit et le béton disparaît, et on se retrouve dans les vignes, dans des paysages vraiment très beaux. En plus il est tard, et la lumière est très belle.

On fini par arriver à Kromidovo, ou notre anglais, très cool, nous accueille avec une bière de sa fabrication et pour Mimi un verre de vin blanc du patelin. Il nous apporte nsuite des grappes de raisin.
Pâtes, champignons et oignons revenus à la poêle avant d'être mélanges aux pâtes, à la sauce tomate et au Cachkaval qui a un peu souffert de la chaleur mais qu'un passage au congélateur a rendu presque présentable.
Et des petits verres de rose pour faire descendre le tout.

Elle est pas belle, la vie ?