• Cornwall 2019

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    Ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête. Exactement depuis mon second séjour au Canada, la traversée Vancouver-Montréal avec Bertrand. Mon anglais était balbutiant, mais après un mois de traversée dans les provinces anglophones, je commençais à comprendre des trucs…

     

    Malheureusement, nous sommes arrivés au Québec, et là, on a arrếté de parler anglais pour jaser en bon frinçais compréhensib’ par n’z’autres:-)

     

    Même chose l’année suivante en Écosse, toujours avec Bertrand.

     

    Entre temps, j’avais appris pas mal de choses au lycée où – chose surprenante – j’ai préparé des cours d’anglais technique pour des élèves de 1ère et Terminale. Fort heureusement j’étais plus qu’épaulé par ma collègue M.G. (Tiens ? Ça lui va pas mal...) à qui je dois beaucoup, notamment pour sa passion -très communicative – de la langue anglaise, qu’elle parle à la perfection…

    J'avais d’abord imaginé travailler au pair à Pinegrove Campground, du côté de Kamloops, Canada BC, où nous avions été si bien accueillis en 2013. Mais bon. 2013 c’est un peu loin, et les liens se sont un peu relâchés..

    Aussi chez Varna, toujours en Colombie Britannique, dans l’île Gabriola, mais Nils m’a prévenu que ce n’était pas la meilleure chose que d’apprendre l’anglais de l’Ouest avec un soupçon d’accent bulgare…

     Cet été, à l’occasion des Championnats du monde de vélos couchés à Nandax, j’ai rencontré brièvement Chris Parker, l’un des boss de chez Ice Trikes, qui était venu courir et présenter ses produits, je lui ai demandé si je pouvais faire un stage longue durée dans sa boîte pour parfaire mon anglais, et il m’a répondu, très rapidement, mais favorablement. Tout ce que je savais, c’est qu’ils ne fermaient pas en août...

     


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  • Mercredi, jour de marché à Buis. Acheter quoi ? Je pars pour un petit bout de temps. J’ai chargé mon fidèle Métabike, un peu plus que d’habitude, car je ne pars pas vraiment faire du camping, mais séjourner. J’ai donc laissé ma popote et tous mes ustensiles de cuisine pour emporter du linge. Le coton, c’est plus lourd…

    Buis Orange sans problème, j’ai un peu speedé -toujours cette angoisse de rater le train- pour arriver en avance avec un train annoncé avec trois quarts d’heure de retard !

    Orange-Lyon, puis Lyon-Nevers, et enfin Nevers-Tours en train. Ouf !

    Nuit au camping de Tours après un petit restau en ville, et leours puis Tours-Le Mans, toujours en train. Bien content de me dérouiller les jambes pour aller chez Seb, à Laval. Vélo lourd, succession de bosses, je suis arrivé sec de chez sec chez Seb qui était venu à ma rencontre. Toujours le même plaisir de partager avec eux (Annabelle et leurs deux adorables gamins).

    Le lendemain, Laval-Avranches à vélo. Très joli, Avranches, avec vue sur la baie du Mont St Michel

    Mercredi 31 juillet - samedi 3 août: Traversée de la France en train/vélo

    Ça y est, j'ai trouvé une bidouille pour mettre la photo dans le bon sens: je mets au dessus une petite bande de "blanc",
    et ça marche!!  Vu, le Mont Saint Michel ???

    , puis Avranches-Coutances en train, et enfin Coutances- Vaudrimesnil à vélo. Geoffroy ne m’avait pas vraiment donné son adresse, ni donné d’indications, mais j’ai eu la surprise de le trouver à la gare où il m’attendait pour m’accompagner dans son château.

    Noémie est arrivé après avec Louis et Zoé, assez tard… Geoffroy s’était décarcassé pour nous faire à manger.

    Le lendemain, j’ai repris le vélo pour aller cette fois-ci à Carentan, où j’ai pris ke train pour Cherbourg.

    Mercredi 31 juillet - samedi 3 août: Traversée de la France en train/vélo

    Cherbourg, quelques heures d’attente et j’ai pris le ferry pour Poole. Encore quelques kilomètres à vélo, en roulant à gauche cette fois-ci, pour atteindre un camping à une vingtaine de de km de là.

    Mercredi 31 juillet - samedi 3 août: Traversée de la France en train/vélo

    Un grand pré, des remorques avec des toilettes sèches, des douches (solaires), et plein de gens qui sont là pour le fun. Les enfants jouent aux ballon sans gueuler comme des putois, à la nuit tombée une montgolfière miniature s'envole, éclairée par son brûlot (Là, il faut imaginer, j'ai pas eu le temps de faire une photo)


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  • Un peu paumé quand même, se concentrer pour ne pas rouler à droite, les ronds-points c’est une horreur, car il faut penser à laisser passer ceux qui viennent de droite, c’est à dire du rond-point.

    Pas vraiment compris non plus le système de numérotation des routes, si bien qu’au bout d’un moment je me suis mis à suivre GoogleMaps en mode vélo.

    Je suis passé par de toutes petites routes au milieu desquelles souvent poussait de l’herbe bien verte, j’ai fait 20 % de km en plus, mais je suis passé par des coins vraiment très sympa, et au moins sans bagnole.

    Je suis passé aussi par Exeter, me suis arrêté dans une boulangerie. En sortant, un vieux monsieur (enfin, plus vieux que moi...) s'est approché, et voyant le drapeau français que je mets comme fanion quand je roule en dehors de la France, m'a dit "Are you french ? I'm very sorry for the Brexit"

    C’est comme ça que je me suis retrouvé à Okehampton, après avoir roulé plus d’une centaine de milles (c’était mon challenge). Le camping est tout en haut de la ville, dans une ancienne gare reconvertie en auberge de jeunesse, avec des activités un peu fun, comme le VTT ou le kayak de rivière.

    Je me serais bien pris une chambre dans la « Youth Hostel », car il commençait à être tard, mais j’ai connu moins cher… 60£… J’ai préféré le camping à 10£ et un breakfast « full english » pour 5£ le lendemain matin.

    Dimanche 4 août : Wareham- Okehampton


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  • C’est au cours de cette journée où j’ai vraiment commencé à comprendre le relief de la Cornouaille. Pas très hautes, les collines, mais toutes les routes passent par le sommet de toutes les collines, en prenant si possible la ligne de plus grande pente. Du 10 %, pratiquement à chaque côte, quelques fois du 15 %. Et ça a été comme ça pendant les 100 milles entre mes deux étapes.

    Mais le bon vieux mulet de Métabike est fait pour ça : un triple de VTT devant, une cassette généreuse derrière, et ça monte, même à 5 km/h. Ce n’est pas ce que je préfère, mais pas le choix.

    Paysages très varié, je me suis retrouvé un moment dans des highlands où il n’y avait que des cailloux et des moutons.

    J’ai suivi ensuite l’ancienne voie ferrée reconvertie en piste cyclable de la rivière Camel, c’était cool, mais elle n’allait pas à Falmouth, j’ai du quitter le fond tout plat de la vallée pour me coltiner d’innombrables collines. Impossible de dire combien j’ai fait de dénivelé, mais assurément bien plus, en cumulé qu’un Ventoux…

    Je suis arrivé le soir au camping que j’avais repéré sur Google, pas trop loin de chez Ice, j’ai planté ma tente, bouffé ce que j’avais acheté en route et me suis mis au lit.

    Lundi 5 août : Okehampton -  Falmouth

    Rétrospectivement, j’ai eu quand même pas mal de chance pendant mon trajet, car je n’ai du dû mettre mon imperméable qu’une seule fois, et encore, ça a duré cinq minutes…

     


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  • Vers 10 heures, je me suis pointé chez Ice. Visiblement, Chris n’avait pas trop cru en mon histoire et n’avait pas trop prévenu les autres, et en premier son associé Niel…

    Chris me fait visiter l’entreprise, et ensuite on se réunit avec les principaux responsables. Ice Trike, ça représente une quinzaine d’employés, plus de 1000 trikes par ans, tous faits sur commande avec toutes les options possibles. Pratiquement chaque trike qui sort de la manufacture est unique.

    Mardi 6 août : Ice Trikes

    Une organisation au top, avec une assistance logicielle impressionnante : gestion des stocks, des ressources humaines, des commandes, des ordres de production, etc.

    Au centre de l’atelier, Mat (qui courait en trike à Nandax et qui a fini second derrière Olive), veille sur tout ce qui entre, ce qui sort, ce qui se produit, sur les défauts signalés, et surtout organise la production.

    Leur système est assez simple : deux employés seulement font l’assemblage final du trike, mais tous les sous assemblages sont préparés au préalable, ce qui réduit considérablement leur temps d’intervention sur un trike ; En amont, ça prépare dur, sièges, partie arrière du cadre, système de direction, etc.

    En aval, ça emballe sec, les camionnettes de livraison défilent, entre l’arrivage des pièces et le départ des trikes dans les cartons.

    - When do you want to start working ?

    - Ben… Maintenant ! Comment qu’on dit, déjà?)

    Et c’est parti ! Au début, je n’avais pas bien compris le principe, mais après deux ou trois séries d’assemblages, j’ai pigé.

    Mat te donne une feuille, l’ordre de production d’un assemblage, repéré par sa référence et son lieu de stockage, et sur laquelle il y a la nomenclature de tous les composants, avec leur référence et leur lieu de stockage.

    Il suffit donc d’aller voir à quoi ressemble le produit fini, d’en prendre un comme modèle, de se constituer un tas de composants nécessaires, de faire les assemblages et de tout replacer dans le bac de l’assemblage final (là ou on est allé chercher le modèle).

    Mardi 6 août : Ice Trikes

    Mardi 6 août : Ice Trikes

     

    Ça c’est valable pour les trucs simples. Après, il y a un apprentissage du savoir-faire pour réaliser un truc plus compliqué comme l’assemblage d’un siège ou la réalisation de garde-boues. A chaque fois, quelqu’un me montre et m’explique. Pas le droit à l’erreur, il faut comprendre, et bien comprendre. Quand le gars qui te montre est gallois et te parle dans une langue vraiment étrangère (en fait au bout d’un moment tu t’aperçois que c’est quand même de l’anglais), là, tu prends peur…

    Finalement, tout le monde est autonome, les tâches sont répétitives mais variées, Mat veille à ne pas donner de séries trop longues…


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