• Ces jours-ci, je me sens un peu plus à l’aise, question compréhension.

    Je commence à découvrir plein de choses, des choses que j’utilise deûis des lustres et dont je n’avais pas soupçonné le sens.

    Par exemple, la Loctite, cette espèce de colle qui fait office de frein-filet, pour éviter que les écrous ne se desserrent. Ça fait 50 ans que j’en utilise, en le prononçant à la française, comme « calcite » ou « bauxite ».

    En anglais, c’est un mot-valise, et ça se prononce exactement comme « lock tight » -maintient serré en français (traduction approximative). C’est amusant, n’est-il pas ?:-)

    Bien sûr il y a quelques gars dans l’atelier que je ne comprends pas encore, mais c’est parce qu’ils parlent à fond la caisse, ou avec un accent à couper au couteau, ou les deux à la fois. Mais ça progresse, ça progresse…

    Il n’y a que Chris qui me corrige mes phrases quand elles ne sont pas correctes, et c’est un peu dommage que les autres ne le fassent pas également,, car souvent je n’ai pas de retour…

    L’autre jour, je suis allé faire un tour de vélo pendant la messe, et en revenant, j’avais le vent dans le dos. J’ai dit « bottomwind ». Chris m’a corrigé, me disant que « tailwind » est plus correct. Bottomwind, ça doit être plutôt « vent du cul ».

    Mais il avait compris quand même. Faut dire que le vent, il n’a pas changé beaucoup de direction, depuis que je suis ici. Revenant de l’Ouest, c’était facile à traduire…

    Aujourd’hui au boulot, on m’a donné un truc à faire : des chanfreins à la ponceuse à bande sur des pièces qu’on ne peut tenir qu’à la main. Et pas bien grandes. Et en aluminium. Pas cool. L’abrasif te passe à 1cm des doigts, ça chauffe un max. Gants de cuir obligatoire. Mais quand même.

    J’ai demandé à Mat, le chef d’atelier, combien ils en rectifiaient, des pièces comme ça par an, et il m’a répondu qu’ils en faisaient à peu près 150 paires, soit 300…

    Je lui ai demandé si ça ne valait pas le coup de faire un outillage spécifique, qui permettrait en outre de faire les pièces toutes pareilles (car actuellement c’est carrément du pif pour les angles, les profondeurs, etc). Il m’a dit que c’était une bonne idée et que si je voulais faire cet outillage, je pouvais disposer de l’atelier…

    Super ! Je vais cogiter ça, et essayer de faire un truc qui marche du premier coup…

    En tout cas demain, ou lundi, je serai autonome, et ça c’est très appréciable.

    Autre nouvelle : depuis que je me suis inscrit aux championnats UFOLEP en trike, Chris veut absolument me filer un Ice VTX (prononcer VI-TI-AIX), le must des trikes de course actuellement.

    Moi, ça me fait plaisir, mais pour le vélotaf ça ne m’arrange pas trop, car les sacoches, c’est bien pour transporter son linge, sa bouffe, etc. ce que fait à merveille mon bon vieux Méta que je gare partout en ville sans souci. Avec un trike, c'est moins évident.

    Pour l’instant Mat n’a pas trouvé le temps de me le donner, ce VTX, et je n’insiste pas trop. C’est sûr qu’après, je vais être plus ou moins obligé de venir au boulot avec. Si j’ai des courses, je reviendrai au camping l’échanger avec le Méta… Ça me fera de l’entraînement en plus:-)

    Par contre, je ne sais pas comment ils vont faire pour me faire courir en trike Ice dans trois semaines… J’en parlerai à Chris ce week-end.

    Kayak : sur FacedeBouc j’ai trouvé un groupe qui fait du kayak à Falmouth. Je leur ai envoyé un message, leur disant que je participerais volontiers à leurs activités, en leur disant rapidement quel est mon palmarès en la matière, mais bien évidemment ils demandent à voir… Normal.

    Ils organisent une session pour débutants lundi prochain, je vais y aller, mais j’espère bien qu’ils ne vont pas me faire faire des ronds dans l’eau avec un promène-couillons à double coque… On verra…

    Dimanche il y a une espèce de chasse-au-trésor-course-d’oritentation organisée par Mat (le Vieux, pas Mat le Jeune qui est le chef d’atelier). Çà se court à deux et je vais faire ça avec Chris, je pense.

    Enfin quand je dis que Mat est le chef d’atelier, en fait je n’en sais rien. J’ai l’impression qu’ils assurent cette fonction à tour de rôle. En ce moment, c’est Tina, que j’ai vu jusqu’alors à l’expédition (poste hyper important en fin de chaîne où tout est une fois de plus contrôlé), qui distribue les ordres de fabrication comme le faisait Mat (le jeune) les semaines précédentes.

     

    Ce soir, comme hier d’ailleurs, je suis rentré de bonne heure au camping après avoir fait 2-3 courses pour acheter des trucs frais pour ce soir, et c’est bien comme ça. Je dors comme un loir, je suis assez fatigué, plus par l’attention permanente que nécessite la compréhension de la langue que par le travail d’atelier proprement dit, c’est nettement plus cool que quand je bricole dans ma maison à Buis…

    Donc pas trop envie de traîner et de rentrer à la nuit. J’écris hors ligne, sur mon traitement de texte, et je publierai quand j’aurai une bonne connexion.


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  • Comme d'habitude, le vendredi soir nous sommes allés à vélo à Stithians, Chris et moi. Repas de famille (Esther part demain pour Minorque), scum ensuite, puis quand on a eu terminé, j'ai demandé à Chris quel était son plan pour que je puisse courir en tike Ice dans une quinzaine du côté de Grenoble.

    - C'est très simple, me dit-il: A partir de demain tu construis ton propre trike en passant pas toutes les étapes de la fabrication (j'en connais déjà pas mal). Quand il est fini, on le met dans un carton, on l'expédie quelque part (certainement chez Serge) et hop !

    Donc la semaine va être très intéressante pour moi. Suivre toutes les étapes de la fabrication en les faisant soi-même, c'est vraiment une chance de pouvoir le faire! Que deviendra ce trike après les courses ? Soit je le ré-expédie, soit je le refile à un revendeur local (Céline ou Philippe), soit, s'ils me le propose au prix coûtant, naturellement je l'achète pour remplacer mon bon vieux Performer qui est tout ce qu'on veut, sauf performant...

    A suivre...


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  • Rendez-vous à 10H30 chez Matt Evans, à une dizaine de kilomètres. On y va en bagnole, à trois dans la Multipla de Chris. 3 devant, 3 VTT derrière. Beau temps, mais un peu frisquet à l’ombre.

    Chez Matt, il y a déjà pas mal de monde de l’équipe de chez Ice. Avec les conjoints et les épouses, on est une bonne seizaine (forcément, on est par paire, une quinzaine, ça le fait pas).

    Une carte, des points à trouver, en justifiant son passage par la réponse à une question,qu’on trouvera sur un panneau, une balise, une vitrine, etc.

    Comme la Cornouaille n’est pas dénuée de collines, les points qui rapportent le plus sont au sommet d’icelles…

    Avec Chris, on a été stratégique, en partant assez loin chercher les points les plus intéressants, et revenir à l’heure (car grosse pénalité à chaque minute de retard) ; On a fini premiers, mais l’important c’était de découvrir (pour moi) les coins intéressants des alentours de Camborne. Pour Chris, c’était facile, il regardait la carte, et disait à chaque fois : « Ah oui ! Je vois où c’est et comment y aller ». C’est bien sûr pour ça qu’on a gagné…

    Tea-party ensuite sur la pelouse de chez Matt, en partageant les pâtisseries que chacun avait apporté…

    Ah! Au fait, j'ai demandé à Chris ce qu'on en faisait, du trike, une fois en France.

    - "Tu le gardes pour toi !".


    C'est sûr que ça arrange tout le monde; eux car ça ne leur coûte que les pièces, et moi car ça représente une grosse somme si j'avais voulu l'acheter... Me voilà donc VétéIxé de frais... :-)

    Retour à Sithians, je voulais rentrer, mais les Parker m’ont fait traîner un peu, si bien que j’ai partagé le repas du soir. Super bon, comme tout le temps. Sucré-salé souvent, sucré-sucré au dessert, un peu trop à mon goût…

     

    Retour au camping juste avant la nuit…


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  • Aujourd’hui j’ai rendez vous à 18 heures pour une séance de kayak avec le Falmouth Canoe Club.

    Je sors du boulot, passe à la laverie automatique pour faire une lessive, et arrive à 18 heures au lieu de rendez-vous, sur le port de Falmouth.

    Plein de monde, pas mal de débutants, si je comprends bien ils font trois groupes : Les confirmés, qui vont faire un tour en mer, les débrouillés qui font des ronds dans le port de plaisance autour des bateaux à l’ancrage, et les débutants qui restent au bord pour apprendre les rudiments.

    A mon propos, j’entends le responsable dire : pas question, il ne sort pas, on ne sait pas comment il va se comporter dehors, pas envie de saboter la sortie du groupe des confirmés…

    Mince. Payer 10 livres pour faire des ronds dans le port, ça me fait un peu crique…

     

    J’avais discuté avec un autre gars du club, à qui j’avais dit que je n’avais aucun diplôme reconnu en Angleterre (ils ont des niveaux, un peu comme les étoiles pour les gamins au ski chez nous), mais que j’étais instructeur de la Fédé française, ce qui n’est pas faux, mais je ne lui ai pas dit non plus que je n’avais jamais passé de recyclage depuis 45 ans…:-)

    Les deux responsables ont un peu discuté ensemble, puis il a été convenu que j’irai avec le groupe des confirmés… OUF !!!

     

    Kayak en plastique, pas trop élancé, mais kayak de mer quand même… A la sortie du port, alors que nous faisions un regroupement, je vois à côté de moi une bonne grosse tête qui sort de l’eau et qui me regarde, là, à 5 mètres. Un phoque ! « A seal ! A seal ! » m’écriais-je dans la langue de Mick Jagger (que tout le monde connaît comme logo des Rolling Stones).

    Pas trop étonnés, mes compagnons. Et comme il a décidé de faire la balade avec nous, il nous a suivi comme un bon chien-chien, tantôt l’un, tantôt l’autre, en donnant de temps en temps un coup de tête sur la pointe arrière.

    On a fait comme ça trois bons kilomètres. Quel andouille de ne pas avoir pris mon appareil étanche !!! J’aurais même pu le filmer sous l’eau, car il s’amusait vraiment à raser les bateaux.

     

    On est allé jusqu’à la pointe de Penndennis. La mer était calme, au bout ceux qui savaient esquimauter l’on fait. Donc moi aussi. Sans problème, malgré un peu d’appréhension, dans un bateau que je ne connais pas. Et sans me vanter, je pense que ma technique - méthode centrale - est bien meilleure, plus rapide et plus efficace que la leur… Dans le temps, en kayak, j’esquimautais avec les mains, sans la pagaie…

     

    J’ai fait le retour avec un gars très sympa, un peu plus âgé que moi, et qui parlait tout le temps. J’ai donc profité doublement de ma sortie, en me faisant plaisir en kayak et en améliorant ma compréhension de l’anglais…

     

    Je me suis vite changé à l’arrivée, car un peu d’eau était rentrée sous mon anorak durant l’esquimautage, on a rangé tout le matos et certains sont allés au pub, à quelques encâblures de là (nous somme sur un port, que diantre, parlons en marins!)

    Et je me suis retrouvé à une table avec quatre jeune, dont l’un, en face de moi, avait un drôle d’accent.. Un maudit français ! Un gars qui a fait son stage de master ici, et qui est embauché le mois prochain. Cinq mois qu’il est là. Parle super bien, mais ne fait aucun effort vis-à-vis de l’accent. Pour lui, c’est « imiter ». Oui. Bon. Mais quand même, on est un peu obligé, non ?

    On a décidé de parler anglais, ne serait-ce que par politesse vis-à-vis des trois autres, et on a passé une bonne soirée, bonne bière (Cornish IPA) et repas take-off pris chez l’Indien en face.

    Rentré tard, couché tard également, mais avec des images de phoque, de retour en nocturne dans le port avec la côte et ses lumignons qui se reflètent dans l’eau…

    Bref super soirée. J’y retourne lundi prochain, sauf s’il pleut des chats et des chiens, comme on dit par ici. Et même. On verra…

     

     


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  • J’ai un peu délaissé le blog ces temps-ci. Il faut dire que je faisais d’assez grosses journées, car après le boulot je participais au montage de « mon » trike…

    A six heures du soir, juste le temps d’aller faire deux-trois courses en ville avant de rentrer au camping. Toujours fatigué de me concentrer sans arrêt sur la langue.

    J’ai commencé à faire des photos un peu techniques sur le processus de fabrication des trikes, car je vais faire un article- avec l’accord de Chris- sur le site de l’AFV (Association Fran çaise de Vélocouché que j’ai l’honneur de présider…).

    Je ne suis pas retourné au kayak, d’abord parce que le trike n’était pas prêt, et d’autre part parce que cette journée-là, il a fait un vrai temps de chien, à ne pas mettre un phoque dehors…

    Philippe m’a envoyé un message depuis la France pour que je demande à Matt, mon manager à l’atelier, s’il ne voulait pas venir courir le Duo Normand avec lui car il était tout seul (ce qui est ballot, on en conviendra, pour une course par équipes de deux).

    J’ai bien vu des petites lumières dans les yeux de Matt, mais à la réflexion, il m’a dit que le we, avec la traversé en voiture et les à-côtés, ça lu faisait dans les 300£ et que ça lui faisait un peu cher…

    Alors Philippe a envoyé un message au service com de Ice, suite à quoi Chris a donné un genre d’ordre de mission pour Matt pour aller montrer les nouveaux Ice VTX sur le duo.

    Dans le même temps, il m’a demandé de l’accompagner « comme traducteur » et de rester en France, tant que j’y étais, pour la semaine entre le Duo et les Championnats de France…

    Carrément sympa… Et comme Tim, le fils de Chris était dans l’atelier, je lui ai demandé s’il voulait faire le Duo avec moi, et comme ça on a pu inscrire deux équipes sur le Duo.

    Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés, vendredi 13 au soir, à trois et un trike dans la voiture de Matt, deux autres trikes sur le toit, direction Plymouth, traversée de nuit jusqu’à Roscoff, et trajet en voiture jusqu’en Normandie…

    Début septembre : Duo normand

    Accueil incroyable chez Noémie et Geoffroy, plus d’une trentaine au repas du soir au presbytère, des copains retrouvés qu’on n’avait pas vus depuis un moment, des histoires de courses de vélos, de cyclo-camping, de routes en Amérique du sud, en Grèce ou dans le Massif Central…

    Et puis il a bien fallu aller au lit. Course le lendemain !

    Au Duo, on a mieux fonctionné sur le goudron que pour la logistique ; les organisateurs ont fait partir les équipes dans l’ordre des dossards décroissants : jamais vu ça dans ma longue carrière de compétiteur international :-)

    Du coup je gérais notre temps en gardant du coin de l’oeil l’équipe n°100 qui -du moins je le pensais- partait quatre minutes avant nous, si bien que quand nous sommes arrivés sur la ligne, nous étions partis depuis quatre minutes !

    Au classement officiel, notre temps est basé sur l’heure de départ prévue, il ne nous ont pas décompté les 4’30  de retard. Un peu décevant en regardant la moyenne officielle, mais en refaisant le calcul avec le temps réel de course, ça nous fait un bon 35 km/h, ce qui n’est pas si mal que ça, compte tenu du circuit que comportait de bonnes bosses…

    Début septembre : Duo normand

    Matt et Philippe ont été à peine moins mauvais que nous, car ils ne sont partis que 30 secondes en retard, ce qui leur permet malgré tout de battre l’ancien record en trike. Comme dit Philippe, « l’an prochain ce sera plus facile de rebattre notre propre record, on aura déjà 30 secondes de bonus au départ... »

    Ils nous ont quand même mis plus de 5 minutes, soit 6 secondes au kilomètre…

     

    Le soir chez Noémie et Geoffroy, on n’était plus qu’une dizaine, dont quatre anglais, Tim, Matt et deux gars super sympa de Jersey. A table on a parlé anglais, au grand dam de Serge (pas celui de Buis, un autre à ma gauche sur la photo) qui râlait parce qu’il ne comprenait rien.

    Anthony m’a fait rigoler, en parlant un anglais de cuisine, avec plein de fautes que même moi j’étais à même de percevoir… Oui mais Anthony, comme tous les d’jeuns, regarde des séries en anglais et comprend bien mieux que moi tout ce qui se raconte à table. A méditer, pour quand je rentrerai…

    Le lendemain matin, Matt et Tim m’ont emmené à la gare de Villedieu-les-Poêles, qui comme chacun le sait, est sur un axe ferroviaire important vers la Capitale…

    Sur le parking, ils ont démonté le trike de Tim pour le mettre dans la voiture dans la place laissée vacante par moi-même et mon énorme sac.

    Mon propre trike est resté à Vaudrimesnil et sera amené dans la remorque de Geoffroy à Trept pour les Championnats de France…

     

     


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