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    Pluie toute la journée, avait prédit la météo. Du coup, on ne s'est pas bousculés ce matin pour se lever. Très bien dormi, d'ailleurs, malgré les bêtes trains qui gueulent toujours autant en arrivant à proximité des croisements..

    Ciel chargé, mais pas de pluie. On a décidé de rouler jusqu'à Upsala (102 km). Bertrand n'avait pas de jambes, ce matin; il a sucé la roue pendant les presque 5 heures du trajet. Il commence à bien se placer pour s'économiser, quand il le faut.

    On a réussi à passer entre les gouttes, et on est allés direct à l'unique restau d'Upsala, et après on ira voir au camping.

    On est un peu perdus avec l'heure. On se fie à l'heure de nos smartphones, mais comme on n'a pas eu de réseau depuis plusieurs jours, on ne sait pas trop où on en est, question décalage horaire. Apparemment, on aurait perdu une heure au cours de la dernière semaine. Du coup on est une heure plus tard que ce que l'on pensait, et donc on ira se pieuter plus tôt ce soir.

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala

    La route, aujourd'hui, un peu comme hier, de longues lignes droites, beaucoup de tourbières et de bois d'épinettes.

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala

    Au programme des prochains jours: la route prend la direction E-SE puis SE jusqu'à Thunder Bay, et fanchement N ensuite. Or la météo annonce des vents forts (7m/s) de N samedi. Donc, très certainement nous allons rejoindre Thunder Bay demain, et y passer le samedi à nous promener en ville plutôt que de pédaler comme des brutes épaisses pour prendre cette fameuse route du nord...

    Finalement, on n'a pas fait comme ça. A l'office du camping,on nous demandait 22$ par tente. Bert et moi, pour ça, entre autres, on est sur la même longueur d'onde: on ne supporte pas les arnaqueurs. Après avoir acheté quelques provisions dans une épicerie, on est donc repartis vers l'hypothétique camping de Savanne, que j'avais programmé avant de partir, mais que je n'ai retrouvé sur aucune carte. C'est l'épicière qui nous en a parlé...

    Effectivement, il y a bien une rivière Savanne, il y bien un site qui ressemble à un camping, avec une pancarte « Campground », mais personne à l'office. Je vois un type, 200m plus loin, qui sort d'une baraque, et je lui demande où est le camping. Lui vachement surpris, n'en a jamais entendu parler, alors qu'il passe 4 fois par jours devant la pancarte. Ca, c'est LE truc qui énerve Bertrand (et pourtant !). On a donc continué encore une demie-douzaine de km, et on est tombé sur une station essence-épicerie-restaurant. Le patron a accepté sans problème qu'on plante nos tentes sur un carré d'herbe derrière son établissement. On a bien sûr mangé au restau (deux fois dans la même journée), et comme il ouvre à 7 heures demain, on prendra aussi le petit dej' (un vrai, avec du bacon, des oeufs, et du VRAI café d'américain !)

    On paie, on discute avec le patron qui nous dit qu'il y a 2-3 ours qui traînent dans les parages tous les soirs. On lui laisse un sac de bouffe et un autre de trucs odorants (dentifrice, savon, etc...) et on va « prendre une marche ».

    On n'avait pas fait 50 m, qui qui traverse la route devant nous à même pas 100 mètres ?

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala (ON)

     

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala (ON)

    Jeudi 25 juillet : Ignace – Upsala (ON)

    On revient, mine de rien, comme si on l'avait pas vu (mais en surveillant nos arrières), on se couche dans les tentes, 5 minutes après, le patron et un jeune qui travaille au bar sortent en gueulant: l'ours tente de faire les poubelles, à 20m de nos tentes...

    Du coup il nous a proposé de camper dans une vieille caravane qui lui sert de débarras, et bien sûr on a accepté de bon coeur...

    Depuis, on en a vu encore un autre (moins gros que le premier).

    Bonne nuit chez les ours !

     

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    Réveil dans la roulotte: passé une nuit bien plus tranquille que dans les tentes avec les ours qui rôdaient autour... N'empêche que j'avais cette nuit mon bear-spray à portée de main... On se lève, mais on ne sait toujours pas à quelle heure, car l'heure change dans l'Ontario à 3 km à l'est de là où on s'est arrêtés, mais le proprio applique quand même l'heure de l'est, à moins que ce soit celle de l'ouest, enfin bref il fait jour, le restau est ouvert, on prend un breakfast avec oeufs au plats (oeufs miroir), saussages et pommes de terres rissolées. Du consistant, mais tant mieux, car l'étape d'aujourd'hui va être rude: vent du nord, froid, et pluie pratiquement sans discontinuité.

    On s'arrête dans un bled, on prend un café et des cookies, et j'avise de superbes gants de manutentionnaire, en cuir. Je me les achète, car depuis un moment j'avais tellement froid aux mains que j'avais vraiment du mal (j'avais d'la misère) à passer les vitesses...

    Vendredi 26 juillet : Upsala – Thunder Bay (ON)

    Une fois bien emmitouflé, avec le bonnet de laine SNSM (merci, Bruno et Nicole!), le buff par dessus et la cagoule de la veste gore-tex serrée sur le tout, et en n'arrêtant pas de pédaler, ça pouvait aller.

    Vendredi 26 juillet : Upsala – Thunder Bay (ON)

    Du coup on est arrivés assez rapidement à Thunder Bay, la route nous a paru beaucoup moins longue qu'hier...

    On a pris direct l'option « motel », après un en-cas au Tim Hortons (Bert doit y avoir des actions).

    Belle et grande chambre, avec frigo, télé, deux grands lits, mais pas fonctionnelle à mon goût. J'y ai vite fait deux ou trois arrangements mineurs pour qu'elle soit tout à fait correcte.

    Vendredi 26 juillet : Upsala – Thunder Bay (ON)

     

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    Phil, avant de partir, m'avait donné l'adresse de « Warm showers », un site d'entr'aide entre cyclistes itinérants. A tout hasard, hier, j'avais regardé s'il y avait un « host » possible à Thunder Bay. C'est comme ça que j'ai contacté Frank, en lui envoyant un mail. Ce matin, il avait répondu, nous a donné son numéro de téléphone, et il nous a donné rendez-vous en ville. Lui est venu à vélo (il nous expliquera ensuite qu'il est malvoyant et qu'il ne peut pas conduire de voiture) et nous a emmené chez lui.

     

    Samedi 27 juillet : repos à Thunder Bay (1er jour)

    Il s'est excusé du fait qu'il ne nous avait pas prévus, et donc qu'il allait faire ce qu'il avait à faire sans s'occuper de nous, mais après nous avoir installés dans son entresol et donné le code pour entrer chez lui, le mot de passe de son WiFi, et s'être assuré qu'on n'avait pas faim, etc... Incroyable !
    En fait, il devait faire un tour de vélo avec son copain Doug qui avait 60 ans aujourd'hui et pour lequel sa femme et ses amis avaient préparé une party chez lui à l'insu de son plein gré.
    Bref, Mercy, la compagne de Frank nous a emmenés à la party, à boire des bons vins, déguster des petites choses délicates au buffet, et discuter avec plein de gens sympa.

    Samedi 27 juillet : repos à Thunder Bay (1er jour)


    Chez lui, c'est juste à côté des Kakabeka Falls, qu'on a ratées hier (j'avais pris la pancarte indicatrice des chutes pour celle de la ville éponyme).

    Samedi 27 juillet : repos à Thunder Bay (1er jour)


    On est repartis avec des adresses, de promesses de visites en France, des contacts pour les villes de nos prochaines étapes...
    Dans la voiture, Bertrand disait à nos hôtes, et avec juste raison, que dans cette traversée il avait vu de très beaux paysages, traversé de belles contrées, mais ce qui était encore le plus fort et le plus intéressant, c'étaient les rencontres...

     

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    Vent du nord, comme annoncé. On ne regrette pas notre décision de nous être arrêtés, même si ça nous démange de reprendre les vélos. On se réveille, pas de bruit dans la maison. Pour ne pas déranger, on se lève en douce, on laisse un mot sur la table de la cuisine, et on part à pied pour voir un peu les alentours.

    J'imaginais le bord du lac un peu comme à Cannes, ou à Nice, avec une artère touristique au bord « de mer ». peut être que c'est comme ça, finalement, mais on ne le verra pas aujourd'hui. Renseignements pris auprès d'un promeneur dominical, la ville est immense, s'étant sur une vingtaine de kilomètres, et le lac est à environ 12 km de là où on est. En fait, la ville ressemble à une succession de blocs (1km par 1km). Tous les 2-3 blocs, un centre commercial avec le même MacDo, le même Tim Hortons, le même magasin d'alimentation, etc...

    Dimanche 28 juillet : Repos à Thunder Bay (second jour)

    Rien de bien palpitant, donc. Résolument, Thunderbay, fusion autoritaire et administrative de deux municipalités, Fort William et Port Arthur, est une agglomération faite pour la bagnole (et aussi le vélo car il semble y avoir de nombreuses pistes cyclables).

    Au programme des prochaines heures: restau avec Frank et Mercy, on peut bien les inviter !
    Demain matin, on se lève tôt, on essaie de partir vers 7 heures, et on rejoint la ville de Nipigon (102 km au N-E), ou nous sommes attendues par le frère de Lisa, une invitée à la party d'hier soir..

     

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    Ciel bleu, ce matin, lorsque nous sommes partis de chez Frank et Marcy. Un peu frisquet, ce qui fait qu'on s'est arrêtés un bon moment au Tim Hortons du coin. 15 kilomètres pour traverser la ville, puis encore une centaine d km après. Paysages agréables, route bien revêtue, mais surtout, le plaisir de rouler retrouvé...

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

     

    The sleeping Giant, presqu'île sur le lac supérieur, juste en face Thunder bay

    Nous avons rattrapé un groupe de cyclistes québecois qui font à peu près la même chose que Bertrand, mais équipés assez leger... On a bien discuté, échangé des adresses, et on est repartis...

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    On a trouvé très facilement la maison de Pauline et de Sapo, le frère de Lisa, et on a été accueillis comme des rois... Sapo est mécanicien, un vrai, avec un atelier plein de moteurs, qui sent bon l'atelier, et aussi un tour de grosse capacité (« it's my toy »). Du coup j'ai pensé à Daniel qui a transformé son sous-sol en atelier de fabrication, à Aix; Le même pétilement dans l'oeil quand ils parlent de mécanique...

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Eric, leur fils de 13 ans, apprend le français à l'école et était tout content de parler avec deux « français »... (Bertrand rit à cause des guillemets)

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Ils nous ont emmené ensuite à Nipigon, petite ville de 1200 habitants, située tout au bout du Lac Supérieur, là où arrive la Rivière Nipigon qui traverse d'abord le lac du même nom dont nous allons suivre demain la berge est. Ils nous ont payé le restau (ils sont vraiment incroyables, ces canadiens!), puis nous ont montré la marina où régnait une ambiance de vacances. Barbecue sur la jetée, deux old-timer au fiddle et à la guitare, des bateaux de luxe amarrés, et un cadre magnifique.

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Sapo, de retour chez lui, nous a emmené faire un peu le tour de sa propriété. Il est très fier de ce qu'il a bâti, de son entreprise de mécanique, de sa propriété dans laquelle coule une rivière avec un débit et une hauteur de chute suffisante pour récupérer de l'énergie, et des arbres fruitiers sauvages.

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    J'ai goûté, puis je me suis littéralement goinfré de « saskatoon », une espèce de bleuet sauvage.

    Ensuite nous sommes allés dans nos appartements, un superbe RV de 10m de long...

    Lundi 29 juillet : Thunder Bay – Nipigon

    Demain, on va essayer de partir à 7 heures, après « le café du cow-boy » de Sapo. Objectif Geraldton, 163 km, la première moitié direction nord et la seconde est... Normalement les conditions météo devraient être bonnes...

     

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