• L'autoroute... Je ne l'avais pas entendue la dernière fois. Etais-ce à cause de l'orientation du vent ou parce que j’étais trop fatigué ? Elle passe en contrebas , à un petit kilomètre , et on l'entend super bien. Cette nuit je suis resté un moment sans dormir à regretter de ne pas utiliser de boules Quiès.D'un autre côté on ne peut pas faire toutes les nuits 10 à 11 heures de sommeil...Mais je me suis rendormi, et me suis réveillé vers 7 heures avec le chant des zoiseaux; ils avaient commencé avant mais j'étais dans un rêve débile et drôle...

    Comme tous les matins, le programme c'est rangement du couchage (duvet, sac à viande, matelas , oreiller) dans un sac étanche,  toilette du matin, pliage de la tente, et rangement de tout ça dans le Strada .Départ ensuite. Je vais aller traîner un peu au centre ville de Northeim, qui est très joli si j'en crois les images de Google que m'a envoyées mon plus fidèle followeur, et ensuite  je vais me faire tranquillement les 130 kilomètres de l'étape.

    Le profil parait impressionnant , mais en fait les pentes sont très faibles, si l'on ramène les deux échelles à des valeurs égales, ce qui d'ailleurs ne serait pas pratique...


    Sur le terrain, c'est pas exactement ça... J'ai eu des coups de cul à plus de 10%. Tout à gauche, et on attend que ça se termine ...J'ai donc commencé par une visite du centre-ville de Northeim. Effectivement c'est très joli.

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Des fois, on peut se demander si le caractère bien propre, bien traditionnel, n'est pas sans rapport avec le comportement des habitants. Voici ce qu'on peut lire sur Wikipédia à propos de Northeim...

    La fin de la République de Weimar est marquée à Northeim par un fort taux de chômage et une instabilité politique, comme dans toute l'Allemagne. Les nazis gagnent les élections au Reichstag de juillet 1932 avec 62 % des voix, un score supérieur à la moyenne nationale. Le dirigeant local du NSDAP prend la mairie en 1934. Les juifs de la ville sont persécutés. Sur la centaine de juifs que comptait la ville au début des années 1930, un seul survit au nazisme après avoir été déporté au camp de concentration de Theresienstadt. Il revint vivre à Northeim après la guerre.

    La ville est l'objet de l'étude monographique de William Sheridan Allen, Une petite ville nazie, sur le processus de délitement de la société locale (notariat...) induite par le totalitarisme nazi.

    C'est tout de suite moins sympathique...

    Ensuite... Ben comme d'habitude...On pédale, on traverse des contrées, on hume la bonne odeur de la campagne: au risque de me répéter , la Hesse c'est très joli, mais ça pue. Ici, c'est ensilage à tire-larigot, épandage des lisiers, etc. Ça puait en septembre, ça pue pareil en avril.

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf


    Il y a des belles petites rivières , comme la Werra à Witzhausen, et puis on se fait des bosses (aujourd'hui un peu plus de 100m).

    Alors en fait, les bosses, en vélomobile de tourisme, ça n'existe pas: ou bien tu es sur l'élan et tu finis la côte sur la plaque (tobogans), ou bien la gravité te rattrape et là , tu avances comme une limace.

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Tiens? Ça faisait longtemps... Une petite crevaison, toujours à la roue droite. J'ai bien inspecté le pneu avant de mettre une nouvelle chambre, rien, à part le petit trou de la dernière fois. Par contre le flanc du pneu commence à être coupé par la jante, pas sûr qu'il tienne jusqu'à Besac. Alors je me suis arrêté chez un premier vélociste qui ne comprenait pas quand je lui ai demandé du 50-406 (d'ailleurs il n'en avait pas).Chez un second, il y avait du 35-406 et du 55-406. Après avoir demandé conseil à Bernard , j'ai pris les premiers. Me voilà avec deux pneus tringles rigides à caser en plus dans le Strada. Mais c'est la sécurité .... Si tu déchires un pneu avant de 406 dans la pampa, tu n'est pas sorti de l'auberge....


    Petit arrêt à Homberg (Efze: je précise car il y en a un autre pas très loin d'ailleurs). Très , très joli, peut être même plus pittoresque que Northeim. Pas mal de turcs: des femmes voilées , des épiciers qui n'ont pas de bière, et bien sûr des gamins sont venus se coller au Strada pendant que je prenais la photo. C'est marrant, ici comme ailleurs, la 1ère question, c'est "combien ça coûte ?".

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Troisième étape: Northeim - Frielendorf

    Ces quand même dommage... Ces bagnoles dans de telles sites. Anachronisme, pollution visuelle (entre autres).


    Une dernière côte avant d'arriver à Frielendorf , camping,avec toujours la même interrogation dans les derniers mètres: "est-il vraiment ouvert ?"

    Il l'était. Réception sympa. Si tu parles pas bien allemand, on te cause en anglais...Déballage, tente, matelas, duvet, douche, repas copieux, blog, dodo.Juste au moment où j'allais me mettre à l'horizontale arrivent 2 jeunes en gravel avec des sacs partout.Ils viennent de Göttingen (j'y suis passé ce matin vers 10 heures ) et ils arrivent 2 heures après moi ...Je ne sais pas comment ils roulent ni à quelle heure ils sont partis , mais bon. Planter la tente à la frontale, c'est pas cool... Après , il y a encore la douche, le repas...


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  • 133 km, un peu plus de 1000m officiellement, traversée d'une région verdoyante et vallonnée, beau parcours.

    .
    Mes petits cyclistes sont sortis de leur tente à peu près au moment où je me barrais, si bien qu'on ne s'est pas dit grand chose: ils faisaient une étape de 80 bornes, en route pour Valence, et vont passer à Besac. Je leur ai laissé mon 06, des fois qu'ils cherchent un hébergement, mais je ne sais pas si je serai là quand ils passeront , et quand ? Au rythme où ils avancent ils ont intérêt à avoir du temps devant eux...

    Les côtes sont différentes sur le GPS et sur le terrain. Le fichier GPX lisse pas mal, t'annonce 4 km à 4%, mais la route de la vraie vie va monter plus doucement, et te faire un coup de cul à 10% sans avertir !

    Et puis dans ces régions de collines , on ne connait pas les lacets, comme en montagne. Ici c'est "geradeaus", toit droit dans le pentu, avec des fois les cuisses qui chauffent un peu.

    On traverse la Felda vers  Nieder Gemunden. Superbe descente sur un revêtement d'excellente qualité. Un cycliste du samedi vélo carbone a fini par me rattraper au sommet de la montée juste avant, et me fait un petit signe genre condescendant en me dépassant . Il n'a pas compris ensuite comme il s'est fait poser. Le Strada bien lancé , ça roule vite dans les descentes. Super content de mon effet, j'arrive en bas, et là pancarte: pont en réfection , déviation pour les vélos , et vas-y que je regrimpe ce que je venais de descendre, par une route défoncée à 10%, tout droit dans la pente comme précédemment narré . Z'aurait pas pu mettre leur panneau de déviation en haut de la bosse? Car elle passait à 2 km à peine du point culminant par lequel j’étais passé 1/4d'heure plus tôt . GRRR! Par contre, déviation super bien indiquée  

    Quatrième étape: Frielendorf - Frankfurt

    J'ai retrouvé ma trace et continué mon voyage.On arrive dans la plaine, ce qui n’empêche pas un coup de cul de temps en temps. La moyenne est ridicule: 19 km/h !Au bout d'un moment j'aperçois au loin la colline au nord de Frankfurt. La photo n'est pas terrible, mais cette colline fait chaud au coeur, on "se reconnait" dans le paysage, un peu comme mes touaregs (voir article d'hier).

    Quatrième étape: Frielendorf - Frankfurt

     Puis par un réseau de "Radweg" qui sillonnent la campagne, et sur lesquels circulent un paquet de promeneurs, à pied, à vélo et même à cheval, on arrive tout près de Frankfurt.

    A propos des chevaux, je savais qu'ils n'aiment pas les vélos couches, mais les vélomobiles, c'est pire. Si je passe comme un bourrin (ah ! ah !) sans ralentir, autant appeler le 112 tout de suite: le cheval se cabre, trépigne ,s'emballe, et si le cavalier (qui est la plupart du temps une cavalière ) n'est pas top, c'est la chute assurée . Alors je me gare assez loin et fais signe à la cavalière de passer. Au fur et à mesure que le cheval s'avance, il devient très nerveux , en général la cavalière lui fait faire un détour, et parfois même elle descend pour le prendre par la bride...

    Frankfurt se rapproche , avec son centre ville caracteristique, visible de très loin  

    Quatrième étape: Frielendorf - Frankfurt


    Petit ravitaillement dans un supermarket (essentiellement  bières et vin que j'avais proposé d'apporter ), et me voilà chez Christophe et Caroline.

    On a parlé de choses et d'autres, des anciens collègues, de sa situation administrative en Allemagne qui visiblement n'est pas claire pour le Ministère français.

    Caroline avait fait du saumon avec du riz et des tomates à la provençale, et une mousse au chocolat maison. J'ai mangé comme un loup, que j'en ai presque eu honte, et nous sommes allés au lit vers 23h.

    Les merles m'ont réveillé à 7heures, mais pas Christophe et Caroline, ce qui me permet de mettre mon blog à jour ce matin.

    Christophe va m'accompagner jusqu’à Mayence, et ensuite, en fonction de l'heure, je viserai un camping plus ou moins loin, de manière à équilibrer mes trois dernières étapes .


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  • Ce matin, ça a démarré traaaaanquillement. Petit dej, et puis nous sommes partis à Mainz (Mayence), Christophe sur son vélo de course et moi dans le Strada. On a suivi le Main, belle piste cyclable que j'avais prise dans l'autre sens il y a une quinzaine.  Je me suis bien sûr amusé à pourrir un ou deux cyclistes qui nous ont doublé. (je sais, c'est pas bien, mais j'peux pas m'empêcher )

    Cinquième étape: Frankfurt - Munchausen (Alsace)

     

    Cinquième étape: Frankfurt - Munchausen (Alsace)


    Mayence, c'est beau, c'est le confluent du Main et du Rhin. On s'est posé en terrasse au bord du Rhin, on a repris un café et un croissant, et on s'est quitté vers midi moins le quart.

    Après , j'ai roulé comme un gros bourrin . Dimanche , personne sur les routes , j'ai  vite laissé tomber ma trace Komoot pour aller au pif sur des routes toutes droites qui allaient plein sud. Avec le Rhin à ma gauche, pas grand risque de se perdre.

    Cinquième étape: Frankfurt - Munchausen (Alsace)

    La traversée de Ludwighafen m'a un peu ralenti (ces feux rouges qui n'en finissent pas, ces Allemands qui se traînent en ville en bagnole), bref les traversées de ville on perd toujours un temps fou.

    J'ai repris la trace un peu avant la frontière et je suis arrivé vers 17h 15 au camping municipal de Munchhausen. 5 bars dans chaque pneu, 26 km/h de moyenne, arrêts compris, sur 160 bornes, 211 m de dénivelé positif, (informations pour Papy Volant #2

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  • Sixième et dernière étape: Munchhausen-Besac (292 km :1227 m de D+)

           

    Sixième et dernière étape: Munchhausen-Besac (292 km :1227 m de D+)

    Ça, c'est le profil que j'ai fait   Et là, c'est celui que j'aurais pu faire si j'étais plus intelligent...

    1. YR avait annoncé "heavy rain" à partir de 8h. Donc j'avais prévu de tout plier avant.

    2. Le temps devient moins agréable , on est mieux chez soi que sous la pluie dans une tente .

    3. J'avais envie de faire une grosse étape (sinon à quoi bon avoir emprunté un velomobile ?)


    J'ai donc fait deux étapes en une (il faut dire que c'étaient deux petites étapes ) mais au total on arrive à 292 bornes et un peu plus de 1200 de dénivelé. Mais ça c'est ma faute, j'ai mal programmé mon Garmin.Au lieu de suivre les canaux, là où c'est tout plat et que tu roules à 33, jusqu'à Mulhouse, et de "remonter" ensuite le canal du Rhône au Rhin, j'ai coupé par "la véloroute des vignes"

    Très joli, mais du dénivelé pour rien, et surtout du temps perdu. A mon avis, une heure ou deux.

    .En plus de ça , grosse tempête dans la vallée du Doubs, arbres en travers de la route , des branches tombées partout, en un vent très fort de face pendant un peu plus de 100 bornes. Une autre heure de perdue...

    Arrivé donc à 21h30 , j'ai utilisé l'éclairage à partir de Chalèze, donc disons sur les derniers dix kilomètres. Ça éclaire pas mal , mais c'est insuffisant pour un engin qui roule au minimum à 30km/h. Comme je connais par cœur ces dix derniers km, ça ne m'a pas posé de problème, mais sur un parcours inconnu, méfiance ...

    Dans les derniers kilomètres, on déploie des stratégies insoupçonnées. Pour aller à la maison, on peut passer par la zone de Chalezeule, ensuite on descend la rue de Belfort,on passe devant la gare, et ensuite il reste juste à  monter l'avenue du Commandant Marceau . l'autre option, c'est de rester à plat en suivant le doubs, puis de remonter à la gare, puis à l'avenue du Commandant Marceau.

    Si on descend la rue de Belfort pour arriver au même endroit (la gare), c'est qu'on a monté trop ! J'ai donc suivi le Doubs et je suis remonté par les rues les moins pentues, sur le petit pignon. Il etait quand même temps que ça finisse . Bizarrement, si je n'avançait vraiment plus dans les côtes , j'ai pu envoyer du braquet jusqu'à la fin, malgré le vent de face.L'objectif de mon smartphone est définitivement en trop mauvais état, du coup je n'ai pas pris de photos.


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