• La journée a commencé plutôt mal. Grosse caillante la nuit, obligé de mettre ma doudoune dans le (gros) duvet.

    Mais j'ai bien dormi quand même. Réveillé par le bruit de la pluie, ça c'est moins cool. Surtout quand ça s'intensifie.
     
    Bien a l'abri sous ma petite tente, je checke un camping pas trop loin, car je pressens une journée bien humide.
    Y'en a un pas mal, dans la direction ou je vais et a une distance convenable. J'appelle, le gars me dit que oui, le camping est ouvert, mais pas pour les tentes car c'est inondé à cause de la pluie.
    Bon, finalement j'en appelle un autre à Northeim, un peu au nord de Göttingen, un gars sympa me répond, donc je programme mon Garmin pour qu'il m'y emmène . 130 bornes, et un peu plus de 1000 mètres de dénivelé.
    Bon, y'a pas, pluie ou pas pluie, une fois le trajet décidé , faut y aller ! Je me prends un café avec la belle cafetière Bodum-titane (ça c'est le luxe!), bouffe mes gaufres industrielles (j'aime bien les gaufres industrielles quand je suis en vadrouille, y'a que là que je les trouve bonnes...), je plie ma tente toute mouillée, que je fourre au fond du Strada (comme ça elle ne viendra pas goutter sur les autres affaires) et je décolle vers 9 heures, sous la pluie.
    Ce qu'il y a de bien, quand on roule en Allemagne, c'est qu'on n'est que très rarement sur le réseau routier-voitures.
    Du coup, quand il pleut, on est peinard sur une petite route de campagne, et même s'il brouillasse, on ne risque absolument rien...
     
    Le vent et la pluie ont eu raison de cette arbre qui barre la roue. Heureusement, il y a un passage sur la gauche, en descendant du VM et en le hissant sur le trottoir.

    Vendredi 29: Bad Zwesten - Northeim

     
    Des belles bosses, des imprévus dus à la tempête , et j'arrive dans la vallée de la Fulda.
    Très joli. Et en plus le soleil décide de se montrer.

    Vendredi 29: Bad Zwesten - Northeim

    Il fait toujours aussi froid, mais psychologiquement, le soleil, c'est mieux.
    Jusque là , compte tenu du dénivelé , je n'avais pas fait une moyenne terrible (genre 17,5 km/h).
    [Mode aparté] Je suis un peu obligé de donner des chiffres,car un de mes innombrables followers me demande toujours des trucs très techniques
    [/Mode aparté]
    Par contre, la belle piste cyclable bien plate qui longe la Fulda sur pas mal de km m'a permis de gagner pas mal de temps, si bien que je suis arrivé à mon camping exactement à 16h23 (c'est ce qui est marqué sur la photo).
     
    Super emplacement, mais au dessus d'un bon coup de cul a 15% !
     
    Soleil ! Dès mon installation, j'ai fait sécher la tente, me suis pris une bonne douche et fait une petite lessive. Pour 3,50 € j'ai fait tourner un sèche-linge , ce qui fait que demain je repars presque à neuf.
    Important pour le moral, de ne pas trimballer des fringues  mouillées et/ou puantes...
     
     

    Vendredi 29: Bad Zwesten - Northeim

     

    Bon, là je vais finir de monter ma tente, récupérer les affaires sèches , et je vais me payer un menu au restau. Ça aussi, c'est bon pour le moral!


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  • Vraiment super, ce camping...

    Ce matin, tente sèche, le café pris dans la cuisine du camping, équipée d'une bouilloire électrique : même pas besoin de sortir le réchaud à gaz !
    Au restau la veille j'avais tenté désespérément de trouver un camping ouvert dans les environs de Magdeburg.
    En désespoir de cause, j'ai envoyé des messages de détresse à 2 warmshowers.
    Ce matin, une m'avait répondu, qu'elle n’était pas là en ce moment, mais me conseillait d'aller voir au Kanu Club de Magdeburg...
    J'ai donc programmé mon Garmin pour aller direct au Kanu Club.
    Journée bizarre , soleil voilé derrière une brume qui ne s'est pas levée de la journée. Visibilité : 3 km, autant dire on ne voit rien du paysage... C'est pour ça que je n'ai pas pris beaucoup de photos.
    Ça a commencé par une bonne perte de temps ce matin, avec un pont coupé sur ma trace.5 km de détour pour arriver de l’autre côté, à 400m de là où j'étais un quart d'heure avant. Un quart d'heure de perdu...
     
    C'est toujours embêtant (pour être poli), car chaque minute perdu bêtement est une minute de moins le soir pour camper, se faire à bouffer, les courses aussi qu'il faut faire etc.
    Mais bon.
    160 bornes avec 1000 m de dénivelé, ça se fait en huit heures. Si le Strada se traîne en montée (2%: 20 km/h, 4%, 10 km/h, 6%: 8 km/h. Après on met tout à gauche et on attend que ça se passe, au dessus de 10%, la chaîne est bien tendue...), par contre sur le plat c'est entre 30 et 35, ce qui fait que la moyenne reste intéressante sur ce type de parcours.
    Je suis passé par des coins très chouettes, comme la petite ville de Hornburg, où toutes les maisons sont décorées 

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

    Je me suis arrêté dans un supermarket un peu avant Magdeburg, j'ai pris de quoine pas mourir ni de faim ni de soif, et je me suis pointé au Kanu Club, qui, comme de bien entendu, n'est pas ouvert.
    Mais j'ai repéré l'annexe, avec des hangars à bateaux et un petit coin d'herbe bien tranquille, clôturé mais pas fermé à clé , et je me suis installé pour la nuit. Pas tout à fait, j'attends qu'il fasse moins jour pour planter la tente...

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

    Voilà . Dernière étape ce soir, demain Berlin !!!
    18h30. Plus personne ne passe, les derniers pêcheurs viennent de rentrer, il n'y aura plus que les promeneurs du chien-qui-fait-sa-pistrouille avant la nuit.
    La température descend, je serai mieux sous la tente...
    Peut-on être plus discret ?

    Samedi 39: Northein - Magdeburg

     
     
     

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  • J'étais pas si mal, dans mon coin d'herbe au Club de kayak. Bien dormi, malgré les feux d'artifice et la musique de boîte jusqu'à tard dans la nuit.
    A 7 heures j'ai plié la tente et pris mon petit déj en utilisant le mobilier de jardin .
    Douche chaude mise à part , il y a des campings où j'étais moins bien installé .
    Aujourd'hui comme hier, une drôle de luminosité ,  un épais voile de brume qui limite la visibilité à 2 ou 3 kilomètres
    Les paysages sont tout plats , mais très beaux quand même, avec plein de lacs et de rivières. 2 chevreuils sont passés à 50m devant moi.
    Bien sûr comme tous les jours j'ai eu droit à mon détour inopiné : cette fois-ci un chantier sur plusieurs kilomètres pour refaire la piste cyclable .

    Dimanche 31: Magdeburg -Berlin

     
     
    Très belle piste ensuite au bord du Mittellandkanal parallèle àl'Elbe, puis piste moins bonne en cendrée , puis piste faite de 2 singles avec forcement une roue dans l'herbe .
     
    Vitesse: 15 km/h et l'impression de monter une côte tellement ça roulait mal.
    Et le Garmin qui m'annonce encore 8 km comme ça .
    Je me suis barré à la première échappatoire pour retrouver des routes plus carrossables.
    Ensuite la trace suivait la route bordée d'une piste cyclable, bien plate. J'ai pu rouler beaucoup mieux, entre 32 dans les montées (1%),  des fois 45 dans les descentes et le plus souvent 35 sur le plat .
     
    Malgré un autre détour un peu avant Posdam je suis arrivé tôt à Berlin.
     
    Passage par la porte de Brandenbourg.
    Un monde fou, ce dimanche de Pâques .
    Je passe l'une des arcades , au pas dans la foule, la personne devant moi s'écarte et je percute un poteau en ferraille , pleine bille. Heureusement au pas. N'empêche que ça a craqué devant...
    Une belle fissure , il y aura de la résine à faire en rentrant...
    J'étais en rogne contre ce poteau, contre la foule, contre moi qui ne l'ai pas vu, contre  la déconcentration des derniers kilomètres ,etc.
     
     

    Dimanche 31: Magdeburg -Berlin

    Un petit quart d'heure plus tard, j'étais à Chausseestraße où m'attendait ma followeuse préférée 
     

    Dimanche 31: Magdeburg -Berlin



     


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  • Le Strada était garé dans le garage près de Chausseestrasse, à la place de la voiture de Jan.

    La veille, je l'ai amené à Immanuelkichstrasse, puisque c'est de là je je suis parti.

    Connie était à son balcon quand je suis arrivé.. :-)

     

    Déjà le réveil était assez tôt (5h) car Mimi et sa mère , Connie, prenaient l'avion pour Naples.Même en traînant un peu,je me suis retrouvé prêt à partir à 7 heures. Direction Wolfburg.Traversée de Berlin qui n'en finit pas, le café qui commence à faire son effet, augmenté par les vibrations des pavés berlinois, bref, il était largement temps de sortir de la ville et de trouver un buisson accueillant ....Température bien fraîche également, on a remis la tenue de l'aller: t-shirt sous le K-way gore-tex, buff autour du cou, bonnet sur la tête . Rien de trop.Hier midi il devait faire 28 °C à Berlin, mais le soir la température était déjà bien tombée. Ce matin, 10°C, et un super vent de face 7m/s (YR.NO dixit).

    Tiens, d'ailleurs cette nuit ça descend à 6°C. Pour ça j'ai vraiment du pot sur mes déplacements à vélo à Berlin: à chaque fois je me paie une "goutte froide", ou une dépression , ou un truc du genre.

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg

    Quand on regarde la direction de la route et l'orientation des éoliennes , on peut se dire que c'est pas bon.Je serai en Brompton, avec sa sacoche en travers devant, franchement je prendrais la direction de la gare et je rentrerais en train. Bon, là c'est pas possible avec un vélomobile,, et puis le Strada roule quand même à 28 km/h avec le vent de face, c'est pas mal du tout !
    A un moment, "ma" route est coupée , je ne vois pas comment rejoindre ma trace vers Wolfburg, mais je vois que je suis sur une trace qui va à Magdeburg.Levé à 5 heures , vent de face, premier jour... Je me la joue "petits bras" et je prends la trace de Magdeburg.

     

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg

    Traversées de superbes pinèdes du côté de Brandeburg et de Magdeburg.Pas mal de bestioles aussi, dont ce volatile que je n'ai identifié que quand il s'est envolé 'en fait c'était une cigogne cradingue)

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg


    J'ai opté pour le camping "http://www.campingplatz-magdeburg.de/".  Encore une mauvaise surprise sur le "Radweg" qui y mène: des barrières trop serrées qui rendent impossible la traversée de ce petit pont en vélomobile ...

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg

    Bref je suis allé un pont plus loin (5 km de rabe) et j'ai fini par arriver à mon camping.LA ZONE !!! On  arrive par une espèce de zone industrielle-port sur l'Elbe avec des dépôts de ferrailles qui sont certainement embarquées sur des péniches, l'entrée du camping est assez dissuasive, on a l'impression de rentrer dans la cour d'un ferrailleur, les sanitaires sont plus que spartiates, mais quand on se tourne côté Elbe, c'est pas mal..

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg


    Par contre, côté "ferrailles"

    Berlin-Besançon (le retour) Première étape Berlin-Magdebourg


    J'avais bien fait de me réapprovisionner avant de venir, car le "Imbiss" vendu sur le site est fermé.C'est pas plus mal, à Berlin, c’était restau tous les jours, un peu plus je ne rentrais plus dans le Strada...
    A propos du retour, j'avais un peu fantasmé sur un retour plus rapide avec des étapes de plus de 200 bornes, mais finalement non.. Mon pote Christophe de Frankfurt n'est pas disponible vendredi soir, finalement ça m'arrange de n'arriver que samedi...
    Je vais checker voir pour les étapes suivantes ...
    Ah! Oui! J'ai aussi des voisins de camping...Un couple, la soixantaine, un clébard ...La première chose qu'il a faite en arrivant (le bonhomme, pas le clébard), c'est passer la tondeuse dans l'emplacement où ils ont leur caravane à l'année. Moi je rentrais de la douche, avec un slip, mon short et ma micro-serviette en microfibre mouillés après lavage, je les étend sur la corde qui matérialise leur espace. Elle m'a bondi dessus pour me dire de retirer mes affaires, l'air pas sympa.. GRRR ! Je les ai étendues sur 3 piquets situés à 50 cm à l’extérieur de leur territoire.

    A propos de territoire, faut pas me chercher non plus. Cette nuit je risque fort de marquer je mien...


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  • Comme j'avais super apprécié le camping de Northeim, et son restau fort agréable, je n'ai pas hésité longtemps. J'aurais pu m'arrêter 20 km avant, à Seesen, mais le Schnitzel-pommes frites de Northeim ont pesé trop lourd dans la balance.La journée s'est bien passée , température agréable -un peu fraiche - mais appréciable quand on roule en vélomobile.Je suis parti assez tard, car de toute façon je devais attendre l'ouverture de l'accueil pour rendre la clé des chiottes qui m'avait été consignée 10 balles.

    Et puis je me suis réveillé tard, 7h 30, après une nuit de presque 12 heures, et une température extérieure de 6°C.J'avais mis à peu près tout ce que j'avais de chaud, chaussettes de laine, collant, polaire, buff et gants en polaire,tout ça dans le sac à viande en fibre (+5°C, dit le fabricant), et dans le gros duvet.J'ai pas eu froid...

    Mes voisins n'ont pas dormi dans leur caravane, ils étaient juste passé comme ça , lui pour tondre ses 50 m2 de pelouse, et elle pour m'engueuler...

    Toujours le vent de face. On apprécie le vélomobile, dans ces cas-là. La moyenne n'est pas terrible, 21 km/h arrêts comptés , mais ça suffit pour faire de bonnes étapes. Aujourd'hui 155 bornes avec 870m de dénivelé.

    La campagne est plate, les cerisiers sont en fleur, cette région du Brandebourg est un pays de vent...


    Ce qui est impressionnant, dans cette étape , c'est qu'on contourne le massif de Harz, dont les sommets au nord-ouest sont à 570m. Bon, ce n'est pas le Massif du Mont Blanc, mais ça se voit de loin, d'abord à l'horizon vers le sud, puis de plus en plus près, et ensuite, derrière.

    150 bornes, sur une carte, ça ne dit pas grand chose, mais quand on a un point de mire comme ces sommets du Harz du Nord, on se rend mieux compte des distances parcourues

    Ça me fait beaucoup penser aux histoires que racontait mon frère Thierry -grand connaisseur du désert algérien- à propos des "cartes orales" transmises d'une génération à l'autre, sortes de guides que le voyageur, s'il connaît le poème, décrypte au cours de son voyage...

    De: "https://journals.openedition.org/afriques/723"

     Les « cartes » des Touaregs sont par ailleurs à rapprocher de certaines de leurs compositions poétiques. Un poème touareg raconte généralement l’histoire d’un amant en route vers une tente lointaine où il espère rencontrer enfin celle qu’il aime. Le voyage de ce narrateur éploré le fait passer à travers une succession de lieux-dits dont le poète fait chanter les noms, en une litanie qui finit dans certains textes par être développée pour elle-même.

    Le Harz, je ne l'ai jamais traversé. Peut être une autre fois avec un vélo adapté (le Métabike par exemple). Ça doit être pas mal, mais ni avec un Brompton ni avec un vélomobile...

    ... un petit aperçu de mon "bureau" d'où j'écris ces quelques mots..

    Le soleil décline,  la température tombe un peu, je vais maintenant me diriger vers le restau... Schnitzel (dinde) sauce forestière (champignons, crème ), oignons, frites 




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