Ça sent toujours la merde de vache dans la campagne, et c'est un peu moins joli en montant vers le nord. Moins de villages typiques, moins de villes traversées également . Et de belles bosses .

J'arrive au camping un peu avant l'ouverture de la réception à 15h.Plantage de la tente , douche , tour en ville.La ville n'est franchement pas terrible, pas mal de maisons défraîchies et des blocs assez anciens. Ça sent l'Allemagne de l'Est avec une population qui a dû être minière , ça ne respire pas l'opulence.Je trouve, en faisant mes courses, fourchette et cuillère jetables en bambou: le luxe ! Du coup j'achète du muesli, du lait, et une mousse au chocolat avec de la crème , ainsi qu'une salade composée toute faite et un fromage . Enfin des repas mieux équilibrés en perspective .C'est fou comme une cuillère peut changer la vie !!

Toujours pas mal de kilomètres , mais avec une grosse descente en début de journée .Je prends une route indiquée barrée (en fait sur ma trace) ,sans trop y croire, au barrage, et je me fais la grosse descente, au moins 6 à 7 bornes, pour arriver à effectivement des barrières qui ne laissent aucun  passage , même pour un petit Brompton . C'est au fond d'un vallon , aucun service, me dit mon téléphone , aucune route de traverse, ok, je remonte ...Je suis passé un peu plus au nord, en utilisant mon GPS que j'ai reprogrammé quand j'ai eu du réseau : un  tracé sur VisuGPX, nommé "Umleitung", enregistrement, ouvrir avec: Garmin Connect, bluetooth sur le GPS et sur le téléphone , envoi du tracé sur le GPS et hop ! Une nouvelle trace qui permet de rejoindre l’originale une vingtaine de kilomètres plus loin ...

Entre temps, il suffit de suivre bêtement la trace sur le GPS , sans vérifier à chaque carrefour qu'on est sur le bon chemin.Vraiment génial, même quand on tombe sur un tronçon de quelques kilomètres pavés...

Très joli Magdeburg. Connie m'avait indiqué la "Grüne Zitadelle " de Hundertwasser. J'ai fait un tour petit détour , et ça vaut vraiment le coup.

Je trouve que c'est beaucoup plus joli qu'à Vienne. Ici, c'est un gros pâté de maisons , avec 4 façades et des cours intérieures . On voit que ça a été construit comme ça , alors qu'a Vienne, c'est du bricolage, génial certes, sur un ou deux immeubles anciens.Tous ces jours-ci j'ai été vernis avec le temps . Au pire nuageux, pas une goutte de pluie , et un fort vent de S-O qui me pousse dans la bonne direction (heureusement que je ne fais pas le retour, comme l'an passé !).Le camping Magdeburg (en fait un peu plus au nord), est vraiment pourri.A proximité immédiate d'une autoroute et d'une usine d'extraction de cailloux. Un boucan infernal, y compris la nuit.J'arrive: réception fermée (pourtant je suis dans les horaires), une affichette pour dire de s'adresser au "Seeterrasse", parce qu'il y a un bistrot-terrasse à proximité du lac (qui doit sa naissance à l'usine d'extraction pré citée , amha).Je me pointe , on me dit que pour payer c'est demain à 8 heures, on se fout à moitié de moi à cause de mon mauvais allemand, et on ne fait aucun effort pour parler lentement , comme à un étranger .Super, l'accueil !Je vais faire trempette dans le lac, ensuite je passe aux douches , fermées les douches !De mieux en mieux.J'ai donc planté ma tente, dormi malgré tout le boucan extérieur , et le suis barré sans payer (payer quoi?) à 7h30 .

Arrivé tôt (forcément, en partant tôt, on arrive tôt !) et assez crevé . L'accumulation de kilomètres des derniers jours , ou la lassitude des paysages plats de chez plats aujourd'hui ? De grandes lignes droites, avec un vent pas trop favorable , c'est usant .VisuGPX m'a fait un coup de vache: m'a fait passer tout au début de la journée par un escalier de 75 marches bien hautes pour passer sur un gigantesque pont-canal. J'en ai profité pour m'arrêter faire mon café et manger mon Muesli.

Du haut, beau point de  vue sur la plaine sans fin, avec comme seul relief un gigantesque terril à quelques kilomètres au nord.

En arrivant à Brandenburg, je me suis fait un restau asiatique avec poulet au curry, riz et légumes .Excellent et pas cher (le prix du camping).

Je suis reparti ensuite, en prenant bien mon temps , jusqu'au camping au bord de la Havel.Tout le contraire d'hier: pas un bruit, pleine nature, pas de route à km à la ronde ,  faut emprunter un chemin blanc pour arriver au camping.Par contre, plein de moustiques: obligé de mettre pantalon, chaussettes et manches longues pour manger à peu près tranquillement ...

Ahhh! La bonne nuit! 11 heures !

Aujourd'hui 75 km tout plat, aucune raison de se presser , l'idéal serait que j'arrive pour midi.
Il a plu dans la nuit, mais le temps a l'air de se maintenir dans la matinée .
J'avais planté ma tente à côté d'une table surmontée d'un toit assez large, j'y avais garé le Brompton dessous, si bien qu'il est resté au sec. Idem pour lq tabld et les bancs. J'ai pris mon petit dej dans de bonnes conditions .

Ensuite , 75 km de plat... À un moment j'ai vu a l'horizon la boule de la Fernsehturm .
J'ai regardé sur AlpineQuest, qui permet de mesurer une distance à partir de la position courante: 36 km à vol d'oiseau, et 50 par la route .
Les derniers 20 kilomètres se font en ville, avec plein de feux rouges, et autant d'attentes et de redémarrages. Impression de ne pas avancer .
Je voulais joindre Chausseestrasse.
Ma trace passait devant la gare centrale , et comme je l'avais programmée pour aller chez Connie, elle m'a fait passer par derrière (bêtement j'ai suivi alors que je connais bien le quartier), et je suis arrivé chez Jan par l'autre côté de la rue.
Miriam m'attendais sur le trottoir, nous ne nous sommes pas vus, moi je suis monté à l'appartement et au bout d'un moment elle m'a appelé pour savoir où j'étais . On était bien déçus tl'un et l'autre, surtout elle qui voulait immortaliser cet événement majeur avec son portable . Ça sera pour la prochaine fois !

Initialement, j'avais pris un billet Berlin-Strasbourg avec un changement à Baden-Baden, puis un TGV Strasbourg/Besançon.

Les trains en Allemagne, contrairement à ce qu'on pourrait croire, marchent moins bien qu'en France, ce qui fait qu'à Baden Baden j'ai raté la correspondance pour Strasbourg, et qu'avec le train suivant je n'avais plus de correspondance pour Besac, à part un TGV pour lequel je n'avais pas de billet et qui était annoncé complet...

Heureusement, mon pote PhiSa (avec qui j'étais allé en Crête), revient du Cap Nord avec son van et s'est arrêté le même jour à Kehl (de l'autre côté du Rhin par rapport à Strabourg).

Il a prévu d'aller à une milonga (c'est un danseur de tango). Je l'ai contacté, car je suivais son périple sur son blog, et je l'ai rejoint en fin d'aprèm.

On a mangé dans son van, je l'ai accompagné à sa milonga et je suis rentré au van, garé dans un coin paumé 

Le lendemain, nous sommes rentrés tranquillement à Besac.