On a jeté un œil à la météo. Devrait pleuvoir vendredi. On décide de rentrer avant. On prendra le train jusqu'à Avignon. D'ici là, faut voir... On peut essayer de faire une grosse étape, par exemple jusqu'à Béziers où le camping a l'air bien, genre aire naturelle, rien à voir avec les campings de bord de mer hors de prix et bourrés d'animations, de baraques à frites, quand ce ne sont pas des véritables boîtes de nuit qui balancent des gros boum boum jusque tard dans la nuit quand on aimerait bien dormir...

Tautavel, Vingrau (dont je raffole du VDN tuilé), et on s'embarque vers Opouls-Perillos qui porte bien son nom, si l'on en juge par la qualité de la route qui y mène.

C'est encore pire ensuite, quand on s'engage sur la route de Fitou. Des graviers sur les bords, de l'herbe au milieu, la voie qui devient de plus en plus étroite. On traverse un plateau qui mont doucement vers la mer, qu'on s'attend à voir à chaque kilomètre, mais qui se fait désirer, bien qu'on s'en approche, d'après la carte. Des ravins avec des chèvres, mais personne sinon.

Grande descente enfin sur Fitou. On s'oriente vers La franqui pour prendre la véloroute EV8. Enfin la mer !

Pas trop bien indiquée, on se perd un peu, on retrouve un vague chemin très peu carrossable. On a enregistré la trace de l'EV8 sur notre appli de smartphone. Pas de doute, c'est bien ce chemin caillouteux qui jouxte la voie ferrée !

S'en suivent 3 ou 4 kilomètres de galère, à rouler au pas, secoués comme des pruniers, et à faire gaffe de ne pas tomber. Mal barrée, la grosse étape !

On arrive bientôt sur la plage où le sol est dur et lisse. Quel plaisir de pouvoir rouler un peu à nouveau ! On casse la croûte à Port la Nouvelle, et on reprend l'EV8 qui passe entre l'étang de Bages et celui de l'Ayrolle. pas vraiment le choix, un autre itinéraire nous rallongerait énormément et nous ramènerait sur des routes encombrées.

A la fin des étangs, une petite route bien sympa dans des rizières visitées par des cigognes nous amène au coeur de Narbonne, qu'on traverse non sans prendre un apfelschorle à une terrasse de bistrot.

Ensuite, on ne finasse pas: on prend des vraies routes, avec du vrai goudron, et ça avance ! Cuxac d'Aude, Capestang, et même la 4 voies qui rentre dans Béziers. Confortable, finalement, la 4 voie. Bien plus que sur les routes fréquentées et sans accotement.

Béziers: un arrêt pour prendre cette photo me coûte le bidon que j'ai posé je ne sais plus où et que j'ai oublié en repartant... Des courses à l'hypermarché Auchan (quelle horreur !) et on repart vers notre camping qui est encore à 13 bornes.

Encore un kilomètre et demi de piste pourrie pour arriver au camping -vaste endroit calme "in the middle of nowhere"- où on est accueilli de manière très cool. La douche est bonne et bienvenue, il y a des tables pour s'asseoir, je vais pouvoir sortir ma surprise acheté à l'Hyper: du saumon frais, que l'on mélangera avec des sardines fortement pimentées, des tomates, des herbes et un monstre paquet de riz !