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Jeudi 9 août Tutrakan – Tervel
Le linge était presque sec hier soir. On n’aurait pas du le laisser dehors, car il fait humide, la nuit, à Tutrakan.
On est parti en côte, pas trop cool dès le matin, mais c’était pour nous mettre en jambes pour une vraie étape.
On traverse une zone de la Dobroudja du Sud où beaucoup de gens sont musulmans et de culture turque. Des mosquées dans les villages, pratiquement pas d’églises, des femmes en sarouel… Et des gens très souriants, qui nous font des signes amicaux.
La région est agricole et très fertile (grenier de la Bulgarie d’après Wikipédia). On voir partout des vergers immenses, des champs de melons,,de mais, de tournesols. Dans les villages des séchoirs à épis de mais, et des femmes qui font sécher les haricots sur le bord de la route, à même le goudron.
Wiki dit aussi : »La région se compose essentiellement d’un plateau raviné de vallées, la Ludogore, dont les cours d’eau sont saisonniers et vont au Danube. »
On s’en est bien rendu compte, que c’était raviné. De belles descentes, suivies de belles côtes. Pas bien hautes, pas bien longues, mais à la fin de la journée on était à plus de 1000 mètres de dénivelé. Les dernières ont été assez dures pour tous, et l’hôtel (situé en haut d’une côte) a été le bienvenu.
Nous avons failli -sans le faire exprès- être responsables d’un accident : en croisant une charrette chargée de regain, le cheval a pris peur à cause de nos vélos, et est parti dans le champ à droite de la route : le conducteur, juché tout en haut a été éjecté dans le virage avec les bottes de regain sur lesquelles il était assis, et a roulé sur le sol. Fort heureusement, les roues de la voiture ne l’ont pas touché, il s’est relevé et a couru derrière son cheval qui est parti tout au bout du champ moitié au trot, moitié au galop.
On est resté là à se demander ce qu’on pouvait faire, et puis on est reparti car on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas aider d’une manière ou d’une autre, au pire on refaisait peur au cheval.
Rétrospectivement, ce n’est peut être pas les vélos qui ont affolé le cheval, mais notre odeur corporelle après quelques côtes…
Des paysages magnifiques, un aigle qui est venu cercler au dessus de nous, un ciel comme au cinéma…
Une dernière côte qui démarre très fort, mais que Bernard a pu gravir au courage !
On a failli perdre Bertrand qui, intercalé entre Bernard et moi n’a pas vu la pancarte de l’hotel (faut dire, c’est écrit en cyrillique), mais on a fini par le retrouver rapidement et on l’a ramené au bercail…
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