• Drôle d’accueil, au camping de Engen. Un bistrot que je prends pour la réception, et le gars, voyant que je ne suis pas du coin, commence à me parler en allemand-petit-nègre, genre « Toi quoi vouloir ? Ici pas réception ». Comme en plus il a un accent à couper au couteau et qu’on est vraiment, mais vraiment tout près de la frontière suisse, je lui demande -en allemand- s’il peut me parler en allemand.. Vexé, le gars ! « Ich bin Deutsch und ich spreche deutsch ! ».

     Pour finir il m’emmène 20 mètres en dessous où se trouve, bien planquée, la réception où il n’y a personne. Il faut appuyer sur un bouton (péser sur un button, comme dirait Bertrand), et le gars de la réception arrive d’on ne sait où sur un scooter Vespa assez récent. Pas comme le gars : 70, 75 ans. Il nous fait remplir une fiche chacun très complète, sur papier imprimé, avec date et lieu de naissance. Très complète, quoi… Ensuite il recopie sur un registre. Entre temps son téléphone a sonné avec une musique genre « Die Tyroler sind lustig ». Ambiance…

     La recopie prend un certain temps, car il se reprend pratiquement à chaque lettre, manifestement il a du apprendre à écrire tard…

     Ensuite il monte sur son scooter et nous emmène à 20 mètres de là pour nous montrer notre emplacement. Pas très causant, pas très souriant, mais efficace.

     Par contre, grosse surprise au niveau des sanitaires : tout est neuf, propre, de super qualité, les douches sont de vraies cabines avec mitigeur, il y a des sèche-cheveux à disposition.

    Rien à voir avec l’usine à campeurs de la veille où tout était payant : WI-FI, douches, plaque électrique « mise à disposition » pour les pôvres cyclistes…

     Mercredi 11 juillet Waldshut – Engen

    Aujourd’hui, gros progrès pour mes deux acolytes : le départ s’est fait pratiquement une demie-heure plus tôt que d’habitude. Et mon chum Bertrand commence à appuyer sur les pédales, mettant parfois Bernard en tabarnak (ceci est une rédaction commune, et de temps en temps j’écris ce que j’entends). Très beau parcours le long du Rhin en début de journée, jusqu’à Schaffhausen et l’impressionnante chute du Rhin, et dans la verdoyante campagne et ses villages fleuris ensuite. Quelques petites mais rudes côtes ont fini d’achever le moral des troupe dans la néanmoins majestueuse Hegau avec son château perché sur un piton volcanique, non loin de Singen.

     

    Mercredi 11 juillet Waldshut – Engen

    L’ultime côte menant au camping a fini de les achever complètement. Il arrivèrent fourbus et à pied…

     

     

     


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  • Y sont malins, ces Allemands ! A l’entrée des gros bled, les indications de la véloroute deviennent évasives, ce qui fait qu’on se retrouve une fois sur deux dans le bled, alors que la véloroute officielle passe à côté… C’est comme ça qu’on a paumé Bernard… On avait fait une pause dans une grande prairie, et quand on est repartis, il ne s’en est pas aperçu tout de suite. Avec Bertrand on a avancé tranquille pour qu’il nous rattrape, on s’est arrêtés dans le bled plus loin pour pique-niquer, alors que lui, qui nous avait perdu de vue, a pris la véloroute officielle.

     

    Après avoir tout déballé, comme on ne le voyait pas arriver, on a passé un coup de fil… Il était un peu plus loin que Mulheim, que nous n’avions pas encore traversée !

     

    Pour finir, on a redéballé tout un peu plus loin pour nous restaurer. Bert a découvert le duo melon-jambon fumé et a trouvé ça excellent.

     

    Excellente également cette journée (quelle transition!) qui a commencé par deux ou trois petites côtes pour arriver dans la vallée du Danube. En suivant scrupuleusement les panneaux indicateurs de la piste cyclable, on a réussi à faire une boucle complète avec une bonne côte dans un chemin blanc. Au second passage devant Bert a découvert la pancarte, nous sommes allés tout droit et on a trouvé -enfin!- le Danube, une espèce de petit ruisseau de rien du tout qui serpente au fond d’une vallée.

     

    Beaucoup de chance au passage d’un pont en bois, on a pu voir une cigogne pêcher dans le Danube.

    Jeudi 12 juillet : Engen – Sigmaringen

    Jeudi 12 juillet : Engen – Sigmaringen

     

     

     

    Jeudi 12 juillet : Engen – Sigmaringen

     

    Ensuite, une succession de paysages incroyables, avec des maisons perchées au dessus de pitons calcaires, de grandes falaises… Des petits coups de cul pour couper les méandres du Danube. Une fois, deux fois, cinq fois… On n’a pas compté mais les dernièrs devenaient de plus en plus difficiles.

    Jeudi 12 juillet : Engen – Sigmaringen

     

    Bertrand a mis une fois ou deux pied à terre, mais moins vers la fin. Forcément, quand « le ptit plateau y’embarque pas, tu t’retrouves mal gearé en crisse»

    Arrivée au camping surpeuplé de Sigmaringen, Douche, bière-WIFI en ville, popote et dodo...

     


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  • Une étape moins intéressante qu’hier, de beaux paysages, mais moins de surprises : des étendues plates, cultivées (blé, seigle, maïs), des cigognes à chaque coin de champ, le Danube qui tortille paresseusement là-dedans, et des villes traversées avec des constructions au style un peu chargé à mon goût.

    Vendredi 13 juillet : Sigmaringen – Rottenheim

     

    Vendredi 13 juillet : Sigmaringen – Rottenheim

     

    Vendredi 13 juillet : Sigmaringen – Rottenheim

    La véloroute est souvent en chemin blanc, et on a eu droit à un vrai coup de cul. 20 %…

    Vendredi 13 juillet : Sigmaringen – Rottenheim

     

    Je suis arrivé à fond la caisse, ai merdouillé dans mes vitesses et me suis arrêté. Au redémarrage, j’ai fait une roue arrière tellement la pente était forte. Comme dit Bertrand « T’a faite faire un wheele au vélo (prononcer « ouailé ») ». Gamelle, à l’arrêt donc, égratignure sur le coude et le genou droit. En arrivant en haut de la côte, Bernard s’est aperçu que son dérailleur était dans les rayons. On a passé une bonne vingtaine de minutes à détordre les chapes et régler le dérailleur. Tout semble remarcher à peut près, à l’indexation près.

     

    On s’est un peu perdus dans Ehingen, faut dire que c’était super mal indiqué, et du coup on a décidé de revenir en arrière vers un camping -celui de Rottenacker- plutôt que de continuer sur Ulm, ce qui nous aurait pris au bas mot deux heures voire davantage avec en prime la recherche du camping, etc.

    Vendredi 13 juillet : Sigmaringen – Rottenheim

     

    On n’est pas là pour se faire mal, et on a planté nos tentes dans un endroit qui serait paradisiaque s’il n’y avait pas une bande de jeunes beauf’ qui se préparent, apparemment, à faire la teuf du week-end avec bières et grosse sono.

     

    Amicalement, mais fermement, je leur ai signifié que j’espérais qu’ils ne fassent pas de bruit tard. On verra, mais je n’ai vraiment pas envie ce soir de me faire encrisser en tabarnak.

     

    Petite consolation : nous avons prévu un repas de fête, avec entrée de tomates, cabillaud aux champignons et à la crème, pâtes, fromage, yaourts aux fruits en dessert…

     


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  • Je vois bien que mes bons cousins québecois qui -je le sais- suivent assidûment ce blog, et en particulier Lise, doivent se dirent « Plus de problème de café ? »

     Malheureusement si !

    Bertrand, que j’ai consciencieusement initié au café Européen, bien noir et bien épais, a fait beaucoup de progrès, maintenant qu’on se connaît. A matin, je lui fais sa cafetière (italienne, la petite en alu qui se visse), et chaque jour j’augmente un peu la dose. Au bout du voyage, il ne s’en rend pas compte, mais il boit enfin du bon café !

    Mais c’est sans compter sur le troisième larron, Bernard, un Français de France, qui boit du café, mais met dedans le lait en poudre que j’avais acheté pour Bertrand qui lui, n’en met plus !

    Pour Bertrand, je sais que je peux faire quelque chose, mais pour Bernard, c’est désespéré. Même que ce soir, en faisant les courses, il cherchait du sucre pour son café du matin !!!

    Je préfère donc parler d’autre chose.

    Hier soir, finalement, comme prévu, les jeun's ont commencer à teufer grave. Moi, j'ai déménagé ma tente 100 mètres plus loin et j'ai dormi comme un loir...

    Ce matin, départ à peu près à la même heure que d’habitude. Pourtant Bertrand avait un peu oublié de se réveiller : finalement il est resté dormir une demi-heure de plus au lieu d’attendre une demi-heure que Bernard et moi soyons prêts… A méditer, Bertrand !:-)

     

     Ensuite, une grosse étape d’un peu plus de 100 km mais avec aucun dénivelé, mais beaucoup de pistes et du vent de face dans les prairies. Mes camarades et moi-même estimons le pourcentage de pistes en graviers à 20% pour l'instant, et 30% en Allemagne...

     

    A Ulm, la véloroute était interrompue par des stands de bouffe de tous les pays du Danube, car c’était justement la fête. Roumanie, Autriche, Allemagne, etc.

     

    On s’est arrêté manger une Flammkuche pour Bernard et moi, et une Bratwurst pour Bertrand qui voulait voir « les vrais saucisses que mangent les vrais Allemands »

     

    On a fait ensuite un petit tour dans la ville Ulm et sa petite Venise. Magnifique.

    Aux abords de Dillingen, on a même vu Staline chez un tailleur de pierres !

     

     

    Les derniers kilomètres ont été un peu longs, à la recherche du camping, qu’on a fini par trouver au bord du Danube. Grosse bière, courses en ville, douche et popote...

     


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  • Sympatique, le camping de la nuit dernière. Tenu par deux dames très gentilles, souriantes qui cherchaient à remplir nos chopes de bière le plus possible.

     

    Pas comme ce soir, où nous avons été accueillis par un bulldog femelle d’un âge avancé qui nous a quand même piqué (le mot est faible) 54 euros pour trois malheureuses tentes et trois campeurs à vélo.

     

    La douche était spacieuse, chaude, avec un bon débit, et pour ma part, je me suis permis une chose tout à fait inhabituelle : uune douche chaude de confort qui a duré une bonne vingtaine de minutes. Aucun scrupule (voir plus haut).

     

    Il faut dire qu’on est arrivés crottés, trempés, rincés, après 20km en forêt sous une pluie assez soutenue, après que nous nous soyons abrités une petite demi-heure sous un coin de toit. Il pleuvait alors très fort, et l’orage pétait aux alentours.

     

    Dimanche 15 juillet Dillingen – Ingolstadt

    Dimanche 15 juillet Dillingen – Ingolstadt

     

    Le matin, pourtant, nous étions partis tôt (9 h) et avions profité de la fraîcheur et de l’absence de vent pour rouler. A midi et demi, nous avions fait 65 km, et nous nous sommes arrêtés pour casser la croûte. J’avais compté trouver des épiceries ouvertes, mais pas de chance, on n’a pas pu se réapprovisionner.

     

    Bernard faisant un petit coup de calgon, à cause de la chaleur et de la faim, on a opté pour l’option lourde : riz avec une sauce déshydratée de Chili que j’avais acheté hier à tout hasard…

     

    Le riz nous a remplis, le chili nous a un peu arraché la gueule, mais l’action conjuguée du mélange nous a remis en selle, tout fringants.

     

    Cette étape s’est faite pour la première partie sur un plateau avec des champs de blé et de maïs. Dans les bleds, le moindre tracteur était énorme. Visiblement on est dans le grenier de l’Allemagne…

     

    Dimanche 15 juillet Dillingen – Ingolstadt

     

    Pour la seconde partie nous avons retrouvé le lit du Danube avec ses pistes en gravier, et traversé la très belle forêt à l’Ouest de Ingolstadt. C’est là que l’orage nous a surpris. Mais quand nous sommes repartis, la brume montait du sol encore chaud, c’était très beau, très romantik, on s’attendait à chaque bosquet à voir une blonde Walkyrie traverser notre véloroute à cheval.

     

    Enfin Ingolstadt, dont nous n’avons rien vu car nous sommes restés au bord du Danuble, les yeux rivés sur les pancartes « Camping ».

     

    Ce soir, repos pour le cuistot (Hé oui, mes camarades en ont décidé ainsi, et ça tombe bien car le dimanche, pour le ravitaillement ce n’est pas facile).

     Au menu Tafelspitz, une spécialité bavaroise, de la la langue de boeuf avec des pommes de terre et des légumes en julienne, le tout dans une crème abondante et beaucoup de persil. Simple, efficace, excellent !

     

    Dimanche 15 juillet Dillingen – Ingolstadt

    Tchüss !

     


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