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Mardi 21 août Kromodivo – Methoni
Je ne sais pas si c’est mon imagination, mais il m’a semblé entendre des toutes petites gouttes timides sur le coup du matin. En tout cas, il y avait beaucoup d’humidité partout (peut être à cause du refroidissement des 100 litres de bière qui fait se déverser pas mal d’eau sur le gazon…)
Mes Angliches ne se sont pas levés bien tôt, du coup je ne les ai pas attendus. Comme des guest houses c’est toujours problématique (pour une nuit ils hésitent) et en plus je suis tout seul, donc c’est « wild » ou « camping ».
Le prochain est à 200 bornes. Pourquoi pas ? Y’a quand même une grosse bosse à passer, environ 600m. On verra, si j’en ai marre je m’arrête, me dis-je…
ça commence avec un bout d’autoroute. Pas moyen de faire autrement, mais tout le monde ici trouve ça normal.
Bon, allons-y. Je serre un peu la droite et beaucoup les miches, mais pas de problème, finalement on est bien plus en sécurité que sur les routes à camions.
La douane. Je fais la queue, sors mon passeport, mais on me fait passer avec un grand sourire.
LA GRЀCE !!
La route suit un moment le fleuve Strymon qui traverse un grand lac (Kerkinis) avant de se jeter dans la Mer Egée.
La route part à droite, et traverse le fleuve qui a, à cet endroit, deux bras. Belle photo avec montagnes derrière.
Je jette un œil au niveau du second bras et que vois-je ? La cigogne noire, plus grande il me semble que la blanche, et plus farouche, car dès qu’elle m’a repéré, elle s’est envolée.
M’en fous, j’ai mes photos pour les Quiqui (qui se reconnaîtront, une fois de plus…)
C’est assez plat, ça roule bien, et je me fais reprendre par un gars en vélo de course. Il est allemand, marié avec une Grecque, et se fait un bon petit tour de 150 bornes. Comme nos routes sont communes pendant un moment, on roule ensemble. Sur le plat, ça va, je ne le ralentis pas de trop, mais bientôt on attaque la bosse que j’avais repérée avant de partir.
Il est monté à son rythme au bout d’un moment, car avec mes paquets je ne dépassais pas le 8 km/h. En plus y f’sait chaud et y’avait des petites mouches qui essayaient de me rentrer dans le crâne par tous les trous. Respirer en serrant les dents, souffler en essayant de les éloigner de la bouche, et ça pendant toute la montée.
Comme je me suis dit que vous n’alliez pas me croire, j’ai même pris une photo des mouches (avec moi en arrière plan)
Belle descente de l’autre côté, mais en faisant attention, car il y a des trous dans la route…
Et au-delà, une plaine immense qui s’étend au sud de Thessalonique…
En fait des rizières. A perte de vue, avec Thessalonique qui s’étend au loin, gigantesque..
Je commence à être un peu naze . Le plan « wild », dans les rizières, c’est râpé. Je commence à demander dans les bleds s’il y a des possibilités d’hébergement.
Queudale ! La région touristique, c’est 40 bornes plus loin. Et les petites routes, dans les rizières, faut oublier. L’endroit est une espèce de delta, sauf que c’est irrigué par trois ou quatre rivières. Pas de pont, à part celui de l’autoroute.
Va pour l’autoroute ! Du coup je me retrouve rapidement (si on peut dire) à Méthoni, ou il y a un camping.
J’arrive, bien naze, je descend de mon vélo, et un type, Italien, vient vers moi et me tend un bière fraiche. Quel accueil !
Ils m’invite à partager leur risotto, sont un peu déçu que je ne prenne pas de caké dans leur cafetière italienne, et on passe la soirée à discuter. Paulo parle bien anglais, son copain moins, mais j’arrive à comprendre des trucs quand ils parlent entre eux. Ce sont deux motards (BMW 1200 GS -Tiens, c’est marrant, j’en parlais l’autre jour- et Honda Africa Twin 750), ils sont passés par la Roumanie, et reviennent de Turquie.
Camping d’habitués, avec des caravanes fixes où les gens du coin viennent passer un moment au bord de la mer, un peu bruyant le soir -ça parle beaucoup, et fort- mais ça ne me dérange pas plus que ça.
200 bornes dans les guibolles, je crois que j’ai ronflé encore plus fort...
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Commentaires
Non non, la mouche est un peu comme le chat: très indépendante. Je les retrouve à chaque côte...
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les mouches t'ont-elles suivi jusqu'au camping ? tu les gardes avec toi ?