• Fin de séjour linguistique

    Après Hillingdon, on est revenu à Falmouth. Chris, qui avait enchaîné un we de courses, une semaine d'exposition à Nashville et un we de courses à Hillingdon n'a pas pu se lever lundi matin tellement il avait la crève. On s'est tous soignés avec des remèdes divers et variés. Moi à l'hydromel, une bouteille qu'on avait donnée à Chris et qui manifestement ne faisait pas grosse sensation chez les Parker. Je me suis donc dévoué, et bizarrement, le lendemain la crève avait disparu !

    On a fait de belles balades, sur la côte Ouest, par beau temps, mais aussi par grosse pluie.

    Fin de séjour linguistique

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    Fin de séjour linguistique

    Fin de séjour linguistique

    Dans toute la région, on trouve ces ruines très typiques des mines: une cheminée et des bâtiments pour les machines à vapeur.

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    Dans un talus face à la mer, cette fleur bizarre... Un ananas !!!

    Des petits boulots à l'atelier, des allers et des retours à vélo avec Chris (une trentaine de bornes chaque jour), des parties de scum après le dinner, les quinze jours ont passé vite. J'étais hébergé chez les Parker, et question anglais j'ai beaucoup progressé ces derniers 15 jours, puisqu'on discutait souvent de choses et d'autres...

    Chris, qui se traîne en trike, a décidé de se faire un vélomobile avec une carrosserie en Corex (Coroplast) sur la base d'un engin bizarre qu'il a confectionné en deux temps trois mouvements à l'atelier, avec un cadre de VTX sur lequel il a mis une suspension avant, un arrière de Sprint a suspension, et un moteur électrique Shimano 8000, et une direction complètement revue pour la circonstance. Il a fallu adapter, fabriquer, monter, et Chris m'a associé à tout ça. Un vrai bonheur que de bosser avec lui: tout est simple, y'a jamais de problème, tout ce qu'il fait ça marche du premier coup, jamais un coup de lime pour ajuster, rien... Il sait tout faire, et le fait d'une manière super efficace.

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     Du coup, maintenant c'est moi qui me traîne, surtout dans le sens retour, où ça dénivelle davantage. Dans les côtes y'a pas photo. Dans les légères côtes, j'arrive à le poser quand il atteint la limitation de son moteur, mais c'est 20 MPH. Faut déjà que la côte soit gentille et faut pédaler fort. Mais sur les derniers km en allant au boulot, j'arrive à le poser. Je ne raconte pas dans quel état j'arrive :-)

    Hier (vendredi) dernier jour de boulot. J'ai pas fait grand chose, lavé mon vélo et monté un drapeau , fait 2-3 petits boulots dans l'atelier, suis allé acheté des pansements à la pharma (ah oui, parce qu'un soir, en rentrant avec Chris, j'ai été ébloui par une bagnole que j'ai croisée dans une petite route, j'ai trop serré à gauche, ma roue est passée dans l'herbe et j'ai volé... Plaie au coude droit, genre Nandax (même côté d'ailleurs et pizza sur la fesse droite).

    La veille, Karen m'avait passé une recette de gâteau, pour offrir à tout le monde à l'atelier le lendemain, le 1er novembre. Une pensée pour ma maman avec qui j'aurais bien voulu, ce premier novembre, partager le gâteau de son 100ème anniversaire...

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    Le soir, en partant, tout le monde est venu me dire un petit mot gentil...Voilà. C'est toujours comme ça, quand on fait un voyage ou quand on rencontre d'autres gens, à la fin, on est à la fois content de rentrer et de retrouver ceux qu'on aime, et désespéré de quitter des gens nouveaux, qui vous ont beaucoup apporté, et, en l'occurrence, qui sont d'une gentillesse incroyable.

    Tempête dans la nuit de vendredi à samedi. Tous les Parkruns sont annulés. C'est dire !

    Le matin, pas d'électricité dans la maison. On fait le thé et le café sur mon petit réchaud de camping qui est chez les Parker en attente d'expédition chez moi, avec tout un tas de bordel que je ne peux pas prendre dans mes sacoches. Chris jette un œil sur le site de la GWR, la compagnie de trains qui fait -entre autres- Truro/Plymouth. Les trois quarts sont annulés.

    Je n'ai pas envie de flipper dans une gare à attendre un hypothétique train: au bout du voyage, il y a le bateau qu'il ne faut pas rater. Ça serait vraiment bête de resté bloqué au milieu de nulle part à cause d'un arbre en travers d'une voie de chemin de fer.

    Alors je décide d'y aller à vélo. Les conditions météo ne sont vraiment pas terribles, mais ils annoncent des éclaircies dès midi. Je pars vers 10 heures, roule dans un paysage de désolation, avec des feuilles partout, des branches au milieu de la route. J'attends l'éclaircie... En fait elle ne vient pas vraiment, je me fais les presque 100 bornes sous la pluie, le casque vissé sur la tête au dessus de la capuche de ma veste de pluie.

    Tiens! c'est marrant, je ne sens plus mes pointes de pied... Les vitesses commencent à être dures à passer. Certainement l'eau dans les gaines qui n'est pas le meilleur lubrifiant. Tiens! je n'ai plus de pieds, et les vitesses ne passent plus du tout. Galère...

    En fait, j'avais tellement froid au doigts, malgré des gants d'hiver mais qui étaient trempés au bout de 10 km que je n'avais plus de force dans les pouces. Et cette Cornouaille avec ses maudites côtes:

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    Mon enregistrement Strava me donne quand même 93 bornes (en fait un peu plus car j'ai pas pensé à le démarrer tout de suite) mais surtout 1670m de déniv' ! Tu m'étonnes que je sois naze en arrivant. Ça et la pluie......  Biking in Cornwall is horrible !!!

    Arrivé trempé frigorifié affamé vers 16h, changé, bouffé réchauffé dans un bistrot sur le port en attendant le check-in. Départ 23h30 (retardé de 1h30, certainement à cause du mauvais temps). Traversée d'enfer, avec tout le monde qui dégobille partout ? Une vraie traversée, quoi! on verra. Une chose est sûre, c'est que moi je vais bien dormir...

    Demain soir, si tout se passe bien, je serai dans un hôtel à Tours.

     

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