• Deux journées de travail. Je ne cause pas trop, excepté pour les explications nécessaires au boulot. En dehors, j’ai fort à faire : Falmouth n’est pas trop loin, mais on doit se taper des côtes dans tous les sens pour aller d’un point à un autre… Trouver les magasins de bouffe, un magasin de sport que j’ai repéré sur Google dans le but d’acheter une tente plus confortable. Les chambres sont hors de prix, mon camping c’est 10£ par nuit, avec la différence en une semaine le matos est amorti. Et puis le point de vue n'est pas si mal que ça...

    Mercredi  7 et jeudi 8 août

    J’en cause quand même à Chris, et il me dit qu’il peut me prêter du matériel de camping. En même temps, il m’invite à manger chez lui Le plan était le suivant : exceptionnellement il venait en voiture, je laissais mon vélo chez Ice et il m’emmenait chez lui après avoir récupéré Esther, sa fille de 18 ans à son job d’été, dans un hôtel pour riches où, semble-t’il, elle ne s’épanouit pas trop.

    On a fait une quinzaine de km dans la campagne (montées, descentes, montées, etc.) et on a retrouvé le reste de la famille : Karen, sa femme et Tim, son fils aîné de 20 ans que je connais de longue date car il participe depuis quelques années aux championnats du monde de vélos couchés.

    J’avais apporté avec moi une bouteille de vin chilien que j’avais payé la peau du cul, mais personne à part moi n’y a vraiment touché.

    Repas de famille sympa, qui commence par une sorte de prière très courte, ou plutôt des remerciements pour ce qui s’est passé de bien au cours de la journée, et qui se termine par amen.

    Après le repas, excellent au demeurant, la table a été débarrassée à toute vitesse, et Karen s’est pointée avec un jeu de cartes, en me demandant de leur apprendre un jeu français. Ce sera la belote, avec des règles un peu épurées. Ils ont eu bien du mal avec l’ordre des cartes qui n’est pas le même dans la couleur que dans l’atout. Et moi encore bien plus pour leur expliquer, ce qu’on appelle couleurs en France sont ici des « suites » , la couleur c’est rouge ou noir, et les « suites » n’ont pas le même nom qu’en France à part Hearth, sinon c’est diamond pour carreau, etc.

    Ensuite il m’ont appris un jeu typiquement anglais: the Président (ou le « scum ») jeu absolument anti-démocratique dans lequel le perdant échange ses meilleures cartes avec le gagnant, qui, lui, refile ses plus mauvaises. Ce qui donne deux manière de jouer : celle du Président qui planifie pour gagner, et celle du scum qui essaie de ne pas continuer à perdre… Absolutly unfairplay , but so fun !

    Pas question de me ramener, ils me proposent de rester et m'installent un matelas dans le living. Le lendemain, ils m'emmènent à un "Parkrun";, sorte de compétition si l’on veut, sortie du week-end pour la plupart, très populaire, très bon enfant, avec une ambiance très british. Il s’agit d’un parcours de 5 km que chacun parcourt comme il veut : rapidement, en marchant, avec son chien, etc.


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  • Dimanche

     

    Toute la famille est allée au temple (ici, on dit « church » pour temple, et « catholic church » pour église) et Chris m’a proposé de faire un tour à vélo en les attendant. Il a sorti du fond de son garage un vieux vélo semi-couché qui ressemble fort à un GENIUS ALX (pour ceux qui ne connaissent pas, Google est leur ami) et avec cet engin je suis allé voir l’Océan, à nue bonne quinzaine de km de là. Comme ils n’étaient pas encore rentrés, j’ai largement eu le temps de tester la douche qu’on avait installée la veille.

    Lunch : un excellent bœuf bouilli avec des légumes frais et promenade ensuite au sud de la pointe de Falmouth, dans l’estuaire de la rivière Helford.

    Retour au camping, où on a monté une énorme tente dans laquelle je me suis confortablement installé. Tellement énorme que dans la partie « living », j’ai pu rentrer mon vélo et ma petite tente à sécher…

     


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  • Lundi

     

    Super, la tente, super la situation du camping, mais mon voisin est un bavard incroyable. Au début ça me faisait un peu marrer, et puis c’était une occasion d’entendre des histoires en anglais, mais là, c’est trop, il me saoule…

    Bon, c’est pas trop grave. Le matin je passe devant sa tente avec la brosse à dent dans la bouche, ça limite un peu les échanges. C’est plus dur d’échapper à son bavardage quand tu reviens… Mais après je me barre, il sait que je dois être à l’heure.

    Je me le suis cogné quand même toute la soirée, le pub est fermé le lundi et j’ai été obligé de manger dans ma tente.

    Mardi

     Temps pas terrible. La technique, c’est d’attendre le dernier moment des fois que la pluie s’arrête avant de prendre le vélo. Pour aller au boulot. Maintenant que le Métabike dors sous la tente, c’est quand même mieux, question humidité du siège.

    Journée de boulot. Intéressant, mais travail solitaire, sans trop de conversation. Heureusement, on commence à me demander pour traduire des notices techniques. Je me rends compte que c’est quasiment impossible de faire ces traductions pour quelqu’un qui n’est pas du monde du vélo, et du vélo couché en particulier. Mais c’est super, ça me donne l’occasion de me faire expliquer à quoi sert cette pièce qu’ils appellent « pin » (par exemple) et qui peut être n’importe quoi. Une fois la pièce identifiée, comme je connais son nom en français, ça va tout seul…

    Chris a du être un peu désappointé de mon camping, qui n’est pas vraiment classe, aussi il m’a proposé d’en visiter un autre, pas beaucoup plus loin, mais beaucoup mieux. Après le boulot on est partis tous les deux, lui en trike moi en Méta. Effectivement, très beau camping. Chris m’a dit de demander ma note là où je suis, pour qu’ils puissent me défrayer. La question du tarif du camping n’est donc pas à l’ordre du jour.

     

    Mercredi

     Panne d’ordi au boulot, panique à bord, les préparations se font un peu à l’aveuglette pendant quelques heures . Heureusement, tout est rentré dans l’ordre avant la fin de l’après midi.

    Chris, curieusement, est venu me donner un coup de main dans ma tâche de travailleur manuel.

    On a ensuite bien discuté, une fois l’heure officielle de la fin du boulot arrivée, et on a décidé de faire le déménagement demain soir.

    Je suis allé ensuite manger dans mon pub, blindé ce soir : ben oui, le mercredi soir, c’est bingo. Tout le village est là, c’est super sympa, le jeu commence après le repas (pour moi c’était Sheperd Pie, un truc absolument sublime à base de mouton et de purée de pomme de terre, accompagné de carottes, brocolis et choux-fleur cuits à la vapeur).

    Je suis resté deux tours, et puis je suis parti. J’ai dit à la patronne que je ne comprenais pas encore assez bien pour être capable de remplir ma grille sans erreur, mais que la semaine prochaine peut être…

     


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  • Ce matin, au camping, pas d'eau chaude dans la douche et un des deux WC hors service. Pas cool. Aucun regret donc quant à ma décision de déménager.

    Au boulot, vers 9h30, Chris m'a proposé de faire le déménagement immédiatement: les conditions météo étaient bonnes pour la matinée, mais exécrables par la suite.

    Karen est arrivée avec la voiture (une Multipla) on est allé au camping. Il y avait Tim, aussi. Pendant que mon voisin "chatty" faisait la conversation avec Karen, on a tout démonté, en laissant la moitié des arceaux passés dans les passages du double toit, on a tout bourré à grand peine dans la voiture et on est allé s'installer dans le second camping.

    Retour au boulot une heure après...


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  • J’étais sorti la nuit. Grosse lune, pas de nuage. Vers 6 heures du mat’ il a commencé à pleuvoir, des coups assez fort ; des coups vraiment fort.

    Je me suis levé, ai préparé mon petit déj en même temps que mes affaires pour le we (j’en ai d’ailleurs oublié pas mal), et une fois le petit dej pris, j’ai sauté sur une fenêtre météo où il pleuvait pas trop fort pour faire les 4 km qui me séparent du boulot.

    Dans la journée ça a été l’enfer : il n’a pas arrêté de pleuvoir, si bien que pour la première fois depuis que je suis là, nous n’avons pas fait la pause de midi dehors, dans les sièges pliables, en mangeant nos casse-croûtes d’ouvrier…

    Le soir, j’ai attendu Chris car nous avions prévu de rentrer ensemble chez lui après le boulot. 15 bornes sous la pluie, nous sommes arrivés trempés comme des soupes.

    Mais comme la douche fonctionne super bien (depuis samedi dernier), on a pu se réchauffer un petit coup, se sécher et se changer. Repas, puis ciné avec Chris, Tim et son copain Tom. Fast and furious. Scénario vu 100 fois, avec les bons qui vont sauver le monde et les méchants qui vont l’inverse. Des rosses bagarres, des poursuites en bagnoles, en moto, en hélicoptère, bref, rien de vraiment original. Les dialogues sont courts, mais vraiment rapides, et là je vois bien que je ne fonctionne pas encore bien. Le temps que je reconnaisse les mots, que je traduis dans ma tête, ça met trop de temps et on est passé à la réplique suivante. Donc allez… 25 % de compréhension, en étant généreux.

    Je suis sorti du ciné complètement naze, d’avoir dû faire attention tout le temps.

    Heureusement, je me suis couché pas beaucoup plus tard, sur le matelas qui est maintenant rangé contre un mur du living, chez Chris, en attendant ma venue…


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