• Mardi 6 août : Rouyn-Noranda – Val d'Or (QC)

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    Les oeufs au sucre la veille au soir, les crèpes qui baignent dans le sirop d'érable au petit déjeuner, si on restait ici, on récupèrerait vite fait les kilos qu'on a laissés en chemin...
    On prépare lesvélos, on s'est un peu alourdis du côté des sacoches; j'emmène avec moi un pot de sirop d'érable offert par Rita et Yvan. Il aura d'autant plus de valeur, quand il sera chez moi à Besac, du fait de sa provenance et de son moyen de transport: il aura fait quand même un peu plus de 600 km à vélo!

    Mardi 6 août : Rouyn-Noranda – Val d'Or (QC)

     Aujourd'hui, on ne fait que 110 ou 120 km. La destination est la maison de Sue et de Claude, le frère de Bertrand, qu'on atteindra en début d'après midi, escortés dans les tous derniers km par Sue en voiture;  elle reste derrière nous pour nous signaler sur la route où ils n'y a pas du tout d'accotement. Heureusement il y a peu de trafic et surtout aucun camion.

    Mardi 6 août : Rouyn-Noranda – Val d'Or (QC)

    L'Abitibi est un plateau, avec des villes relativement grosses et proches les unes des autres. La densité de population paraît beaucoup plus importante que dans la région précédemment traversée, le nord est de l'Ontario. Une région minière, avec en particulier l'exploitation du cuivre. Des puits de mines de temps en temps, et une énorme mine à ciel ouvert, à Malartic, juste avant Val d'Or.
    On s'était bien sûr arrêtés au Tim de Val d'Or, et on a eu l'impression d'être dévisagés bizarrement. Au bout d'un moment on s'est rendus compte que plein de gens avaient vu le reportage à la télé, qui de plus est repassé ce matin dans sa version longue. On nous a posé plein de questions sur notre traversée, sur nos vélos...

    Mardi 6 août : Rouyn-Noranda – Val d'Or (QC)


    Arrivés à destination, Sue nous a mis à l'aise, nous a proposé pour dormir la cabane d'amis dans la propriété, à quelques dizaines de mètres de la maison.
    Claude revient du boulot demain en début d'après-midi, d'ici là c'est farniente, et s'il ne fait pas trop froid on ira piquer une tête dans le lac qui est à quelques mètres, en bas de la propriété...

     

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    Vraiment une journée à ne rien faire; Claude arrivant du boulot vers 15 heures, nous sommes allés faire un tour en ville, distante d'une dizaine de kilomètres, avec la voiture de  Sue. Petites courses, nouvelle coupe de cheveux pour Bert (c'est vrai que ces derniers temps je trouvais sa chevelure négligée), puis visite du quartier historique de Val d'or avec ses belles petites maisons en rondin, exactement comme dans l'imagerie populaire en France on imagine l'habitat de tous les canadiens.

    Mercredi 7 août : Repos à Val d'or

    Mercredi 7 août : Repos à Val d'or


    On est rentrés, on ne s'est pas baignés dans le lac. Il faut dire qu'il ne faisait pas un temps à mettre un chien dehors. Un chat, à la rigueur, et encore, il ne rigolait pas du tout, mais alors pas du tout.

    Mercredi 7 août : Repos à Val d'Or


    On s'est félicités (surtout Bertrand qui a pris la décision) de rouler hier et de faire la journée de repos aujourd'hui.
    Claude est arrivé, grand gaillard jovial et super sympathique. Il a posé mille questions très pertinentes, rien à voir avec les questions habituelles des badauds. Il faut dire qu'il a fait une fois l'aller-retour Abitibi-Vancouver en une semaine, en moto, avec un copain à lui. Il y avait donc pas mal de similitudes entre ce qu'il a connu et ce que nous venons de faire.
    Sue a préparé un bon petit repas du soir: boulettes de caribou sauce Diable et des légumes cuits à l'eau: carottes, patates, celeris, choux... Mmmhhh ! Même Bertrand, qui pourtant n'est pas fort sur les légumes d'habitude, en a repris. Je suis de plus en plus persuadé que suite à nos dépenses énergétiques et à la disparition de nos graisses, nos corps réclament ce dont ils ont besoin, notamment en suscitant des envies: envies de chocolat, ou de boissons lactées, ou de viande, ou de légumes au naturel.

    Mercredi 7 août : Repos à Val d'Or


    Ensuite, on est allés faire un tour de « ponton ». Le ponton est en fait un quatamaran sur deux flotteurs métalliques, là dessus une plate-forme équipée de banquettes très confortables, et entierement capoté (j'utilise exprès ce terme, qui n'a pas du tout la meme signification au Québec et en France), et propulsé par un puissant moteur hors-bord . On a traversé un petit bout du lac, pour arriver sur la rivière Haricanna qui prend sa source là, et qui est navigable jusqu'à la baie James en canot, et au moins jusqu'à Amos, une ville située à une centaine de kilomètres, en ponton.
    En rentrant, on a regardé mes photos sur le grand écran de la télé, et on est allés se coucher, car demain une étape conséquente nous attend...

     

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    Ahh! Comme j'étais bien dans mon sac de couchage... Je rêvais, je ne sais plus à quoi, mais j'étais dans cet état second, au réveil, où l'on perçoit les bruits extérieurs mais on les intègre dans son univers de rêverie...

    Jeudi 8 août : Val d'Or – Lac Rapide


    Bref, la porte de la cabane s'est ouverte, Claude est rentré pour nous réveiller. On est allés prendre le petit déj, ensuite on a plié nos bagages, chargé les vélos et dit au revoir à Claude et à Sue. Claude a filmé notre départ, et nous a dépassé avec sa voiture, une dizaine de minutes plus tard, en allant à son boulot.


    Quel accueil encore une fois!
    On a pris deux ronds-points (il y en a trois à Val d'or et ce sont peut être bien les seuls au Québec, voire au Canada),et on s'est retrouvés sur la route du Sud, direction Mont-Laurier (300 km).

    Jeudi 8 août : Val d'Or – Lac Rapide


    La route serpente entre un paquet de lacs. Des bonnes petites côtes, courtes mais parfois bien raides, des descentes, des lacs. Enfin, pas de quoi s'ennuyer. Très beaux paysages de forêts d'épinettes, de pins, de tourbières, d'étangs, de rivières et de lacs. Dans cet univers d'eau douce, on ne distingue plus les rivières des lacs: certains petits lacs, coincés entre deux vallons, sont si longs qu'on n'en voit pas le bout et ressemblent à une rivière, et les rivières sont par endroits si larges qu'on peut les confondre avec un lac...

    Jeudi 8 août : Val d'Or – Lac Rapide


    Au bout de 165 km, nous sommes arrivés à destination: Lac rapide, un camping au bord d'un lac, dans lequel j'ai piqué une tête après -luxe suprême- m'être fait un bon petit café, une fois les vélos déchargés. Ensuite, la routine: la tente, la douche, tout à l'heure la popote, une ptite balade à pied pour digérer et discuter un peu, et puis au lit...

    Jeudi 8 août : Val d'Or – Lac Rapide


    Mais là, ce n'est pas tout à fait pareil... Demain est notre avant dernière étape. Demain soir sera la dernière fois qu'on plantera nos deux tentes l'une à côté de l'autre. Nous savons qu'après cette merveilleuse traversée, nous nous retrouverons chacun sur notre continent, et que ce n'est pas demain la veille qu'on se retrouvera... 

     

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    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier

    Comme à chaque fois qu'on campe à côté d'un lac, le matin tout est humide. Le linge pendu sur le fil n'a bien sûr pas séché,on prend le petit déj et on traîne un peu, en attendant que les tentes sèchent un peu; on les a déplacées pour les mettre au soleil... On discute un peu avec les pêcheurs d'à côté...
    On part vers 8 heures, grand soleil, bonne température, pas de vent, et on roule sans problème jusqu'à Mont Laurier (135 km). Le paysage change radicalement. Fini le plateau, les tourbières à perte de vue, les épinettes. Petit à petit apparaissent le long de la route de très beaux lacs aux eaux noires et immobiles. Les couleurs, dans l'éclairage du matin, sont très belles, l'absence de vent donne à la surface de l'eau de beaux reflets.

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier


    Le relief commence aussi à se manifester; des collines de part et d'autre de la route, et de belles petites côtes à gravir.
    Mont-Laurier (pas plus de mont à Mont Laurier que de chapeau à Medecin Hat): on s'arrête faire un saut chez Tim. Un petit coup de WiFi, on prend quelques nouvelles, et on décide de repartir pour faire une cinquantaine de kilomètres sur la piste cyclable; on n'est pas trop en retard, on peut se le permettre, et ça évitera le lendemain de faire 200 bornes sur la piste...

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier


    Le revêtement, asphalté (comme on dit par ici) n'est pas toujours très bon, il faut faire attention aux bosses et ralentir lorsque l'on voit des ondulations dues au traverses qui n'ont pas été retirées avant que la piste soit goudronnée. Mais le paysage est superbe, le tracé est celui d'un train, avec des pentes très douces, de hauts talus et des passages en suivant les lignes de niveau. Comme le joint torique de a roulette de ma chaine est mort depuis le Saskachewan, le Métabike fait un bruit metallique; on pourrait se croire dans un train...

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier

    Vendredi 9 août : Lac Rapide – Mont Laurier


    Arrivés à Nominingue, on a trouvé un camping vraiment sympa tout au bord de la piste. Pas cher, calme, propre, avec une piece commune et une « cuisinette » dans laquelle on s'est fait à manger, et on a dégusté notre chili-riz dans des vraies assiettes, et en buvant nos breuvages dans des vrais verres en verre.
    Petite note pour les Français:
    Breuvage= terme générique (boisson)
    Boisson= breuvage alcoolisé (vin, bière, alcool)
    Liqueur= soda
    En l'occurence, Bert était à l'eau, et moi je m'étais pris une Budweiser chez le dépanneur...
    Petite marche dans Nominingue, très joli village avec des maisons traditionnelles (je prendrai des photos demain), et au lit !

     

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    En pleine nuit, j'entends Bertrand qui ouvre sa tente, et peu après, me demande si je dors.
    « Si tu te lèves, y'a un chevreuil sur le chemin ». Le temps que je sorte l'appareil photo, tu penses bien que le chevreuil avait filé. Bertrand l'a vu entre nos tentes, il était venu flairer un restant de lait qu'on avait bu en arrivant...
    Au matin, malgré une averse nocturne, les tentes étaient bien sèches: ça tombe bien, on ne va pas les déballer de si tôt...

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier


    Un petit tour dans Nominingue pour quelques photos, et on part sur la piste cyclable, en terre battue à partir de Labelle, une quarantaine de kilomètres plus loin. Moins de bosses, mais des passages sabloneux dans lesquels il faut faire attention. Toujours des paysages très sympathiques.

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier


    A une quinzaine de kilomètres de Mont Tremblant, on a dépanné deux randonneuses abandonnées par leurs maris: chaîne cassée. On a sorti le dérive chaine, et on a réparé. Au moins, on ne l'aura pas traîné pour rien. Une des randonneuse, pleine d'humour, nous a fait remarqué qu'on avait eu de la chance, finalement, de tomber sur elles... elles ont absolument tenu à nous donner 20$, qu'on s'est empressés de dépenser à Mont Tremblant dans un sandwich et des liqueurs (voir le § sur les breuvages à la journée d'hier)

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier


    Bernard, vieux copain de Bertrand, est venu à notre rencontre, et nous a accompagné de Sainte Agathe à Saint Jérôme. Bernard connaît Buis les Baronnies, et a même apporté une canette de sirop d'érable à Serge!

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier


    Les paysages sont vraiment très beaux, on passe dans les Laurentides par cette ancienne voie de chemin de fer qui serpente, à la recherche des lignes de niveau. Quelle ingéniosité avaient les géomètres de l'ancien temps pour tracer dans ces collines un parcours permettant de faire circuler un train tiré par une poussive loco à vapeur! Mais quel plaisir de rouler à vélo, à l'écart de la route, dont on entend par moment le grondement incessant, et de traverser tous les villages avec leur belle petite gare en bois...

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier


    On s'arrête à Saint Jérôme, où Manon attend son chum Bernard, on se quitte, et on continue, Bertrand et moi, jusque chez Ghislaine, à saint Janvier, où nous passons la nuit.

    Samedi 10 août : Nominingue – Saint Janvier

    Bertrand, dans le dernier kilomètre

    Bon repas bien consistant, une salade rafraichissante, tout ce qu'il nous fallait, mais après ces 150 km de piste cyclable où, finalement, ça roule moins bien que sur une route et où il fallait rester concentré, on est un peu groggy, et on est contents d'aller se coucher...

     

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