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Super bonne nuit passée dans notre camping sympa. On se lève tard, on traînasse, on fait un peu de couture (Pierre est en train de révolutionner le concept du hamac, le sien devient de plus en plus perfectionné, avec moustiquaire intégrée, bâche couvrante, etc),
et on finit par aller s'acheter à bouffer. Moi, je commence à en avoir marre des sandwiches de pain mou avec des machins sucrés dedans. On s'achète chacun un bon steack, des tomates, des herbes de provence, et on va au pied des chutes de la rivière du loup (qu'on visite un petit coup), pour se faire un bon steack avec des tomates à la provençale (et des chips, là, j'ai dû céder).
On part ensuite vers la Gaspésie. Pas facile, quand on ne sait pas trop ce qu'il y a à voir. Heureusement, au Québec, il y a un peu partout des points d'information pour les touristes.On s'arrête donc à celui de Trois-Pistoles, et là, on m'apprend que CE soir, les "Cow-Boys Fringuants" jouent au festival écolo du patelin (3500 habitants).
Même le jus de fruit doit se gagner à la force des mollets!
Les "Cow Boys Fringuants", c'est THE groupe québecois (Pierre est même allé les voir à Lausanne, car il en est fan). Arrêt donc à Trois-Pistoles, bled vraiment sympa au bord du Saint Laurent. Camping municipal à 20$, où on partage le tout dernier emplacement avec Meghan, une canadienne de l'Ontario qui fait du cyclo-camping sur un vélo incroyable. Elle est végétalienne et a inventé le vélo-jardin. Une visite sur son blog vaut son pesant de cacahuettes:
http://www.upcycleyourself.blogspot.com/
C'est l'heure du concert.
Ambiance incroyable! autant de monde sous le chapiteau que d'habitants à Trois-Pistoles. Tout le public connaît les textes et les mélodies par coeur (par choeur). Les CowBoys font des impros dans tous les styles de musique. Les musiciens sont excellents, la violoniste et le bassiste exceptionnels, le chanteur a une voix, une diction et des textes contestataires qui rappellent un peu Gilles Vigneault, et les morceaux se suivent sans interruption pendant 2 heures, et au final, un rappel d'une demie-heure. Super soirée.
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Réveil tranquille au camping. On peut rester jusqu'à 13 heures, et on profite des dernières minutes pour se connecter un petit coup, et puis on s'enva vers l'est...
Les guides touristiques indiquent le canyon des gorges de l'enfer, à St Narcisse de Rimouski. Avec un nom pareil, on va faire le détour, et on tombe sur un parc autour d'un parcours qu'utilisaient les draveurs (conducteurs de billes de bois charriées par les rivières) jusqu'àu début des années 1900.
La rivière de Rimouski est très belles. Certains de ses affluents sont squattés par les castors....
On frémit à l'idée que les gars s'embarquaient là-dedans avec des chaloupes à fond plat....
Une passerelle permet de traverser le canyon là où les bords sont les plus hauts. Pierre se prend pour Travolta...
Toujours pas d'orignal. On se contente de ce qu'on trouve en chemin...
Ensuite, fidèles à notre technique maintenant très au point: on repère un lac avec un accès, et on va de l'autre côté pour faire un camping sauvage... Une île, au milieu du lac ?
Non, finalement, un cap en face, avec une étroite bande d'herbe en haut d'un énorme caillou qui surplombe l'eau...
Une petite bière bien méritée...
De plus en plus moche... C'est pour faire peur aux ours !
Elle est pas belle, la vie ?
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Pour faire une route, ici, c'est pas compliqué: on trace tout droit, et ensuite on se débrouille avec les pentes de 10, 15, voir 18% (pour ça qu'y z'ont tous des grosses bagnoles)
Il n'y a pas vraiment d'architecture typique au Canada, à part peut-être ces granges que je trouve magnifiques, à la fois dans les formes et dans les proportions.
Acap chat, on passe voir l'éolienne de 110 m à axe vertical, au milieu d'un champ d'autres éoliennes, plus classiques, plus petites...
On suit la côte qui nous emmène encoreplus à l'est, puis on bifurque au sud pour aller voir le Parc de Haute Gaspésie, et le lac Matapedia, auquel on accède par une piste. On aimerait bien voir un orignal, nom d'une pipe!
Le plan, c'est d'alller au bour du lac, d'y camper et de faire un tour en nocturne pour essayerde surprendre des bestiloes....
La forêt est tellement dense que le Parc a du installer des plate-formes pour que les campeurs "sauvages" puissent dresser leur tente (ici, Pierre fait la tente). On retrouve un peu les "Recreation area" de Colombie britannique avec une toilette sèche et des emplacements dans la forêt.
La photo n'est pas terrible, mais c'est rien que pour le fun, la rigolade pour la faire avec un déclencheur à 10 secondes....
Dîner sur le pontont, vaisselle (ce soir, c'est Pierre qui s'embarque seul), et ensuite....
Exporation du lac en nocturne...
Pas un seul bruit, à part celui de nos pagaies qui trempent en cdence dans l'eau lisse. On avance comme des indiens, à l'écoute du moindre bruissement, du moindre craquement de branche.
On reviendra bredouille, en se faisant un bon fou-rire à cause d'un hibou, perché à perpette sur un arbre de la rive d'en face. Comme on ne retrouvait plus nre pontont, Pierre, de temps à autre, donnait un coup de lampe sur la berge, de notre côté du lac.
Au bout d'un moment, on s'est aperçu que le hibou se mettait à crier à chaque éclat de lampe...
(Je ne mets pas de photo, j'en ai pris plusieurs, mais c'est tout noir)
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Dougouloum, dougouloum, dougouloum !
A deux pas de notre campement passe une grosse bestiole, dont le pas pesant résonne dans la forêt. Le temps d'ouvrir la tente, elle est passée! On va voir les traces (je suis persuadé, au bruit, que c'est un orignal)
A la taille, c'est plutôt un caribou. C'est tôt le matin, les moustiques, tenus à l'écart pendant la nuit, se vengent... On retourne chacun dans son duvet, Pierre dans son hamac et moi dans ma tente. Je me rendors, mais Pierre l'entendra repasser une heure plus tard dans l'autre sens...
Démontage du camp et petit déj sous une légère pluie, petit bain dans le lac, et on rejoint la côte.
On prend des stoppeurs qui vont à gaspé (120 km). Du coup on y va direct....
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Après notre séance de connexion, on part vers le Parc du Forillon, tout au bout de la pointe est. L'entrée du parc, comme d'habitude, est valable jusqu'à minuit, et pas 24 heures. On décide d'aller voir demain, et de trouver un endroit discret pour se faire un camping sauvage.
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Parc du Forillon. Un endroit féérique, où la nature est vraiment préservée. Trois kilomètres sur le bord de mer sont aménagés (sentiers, campings, sanitaires, etc), et les dix ou douze suivants sont interdits, sauf par mer, et encore, sans débarquer, pour ne pas gêner la faune (phoques, oiseaux de mer).
Bien sûr, notre fidèle canoë, qui a trempé dans le Pacifique et dans pas mal de lacs doit avoir son baptême atlantique. Nous embarquons donc quelques victuailles, un rechange, et -une fois n'est pas coutume- nous endossons nos gilets de sauvetage tout neufs au bout d'un moment ( l'eau n'est pas très chaude, 12-14°C à vue de nez, et la mer commence à se former un peu).
Grosse déception le soir: nous avions décidé de rester au petit camping du bout de la route, en corniche avec vue sur la baie, mais voilà... Il aurait fallu réserver, tout était complet!
Nous sommes donc retournés dans notre camping sauvage de la veille, et pour nous remonter le moral, on s'est fait à manger très correctement (salade tomates-avocat-champignons, steack-patates sautées -des vraies, qu'on a épluchées, fromage et fruit, le tout arrosé d'une petite bière).
Demain, on reprend la route, vers l'ouest cette fois-ci.
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